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FMI, bas les masques

Nicolas Maury

La désignation du social-démocrate Strauss-Kahn à la tête du FMI (Fond Monétaire International) ne changera rien à la misère du monde

FMI, bas les masques
La désignation de Dominique Strauss Kahn à la tête du FMI couronne un parcours tout entier dévoué au libéralisme. Ministre de la gauche plurielle, il est à l'origine de l'ouverture du capital d'Air France et de la privatisation de France Telecom. Héraut du Oui à la constitution européenne, pourfendeur des 35h, il trouve là une place à sa mesure, en outre très bien payée (son indemnité serait égale à 400 fois le SMIC). Les faits sont têtus et confirment qu'il existe bien deux gauches dans ce pays.

Le FMI est un mécanisme qui maintient l'impérialisme destiné a exploiter les pauvres, tout comme la Banque Mondiale. Il y a quelques mois le Vénézuéla dirigé par Hugo Chavez a pris la décision de quitter ses deux institutions, «Il vaut mieux que nous sortions avant qu’on nous ait pillés». «Ici (au Venezuela) c’est le FMI qui commandait, ce mécanisme aux mains de l’impérialisme nord-américain (…) afin de lui imposer des politiques économiques et sociales brutales». Hugo Chavez avait affirmé devant les représentants des pays alliés du Vénézuela que l’Amérique latine irait mieux sans la Banque mondiale et le FMI.

La vieille institution a saigné les pays dits « en développement ». Depuis plus de soixante ans, le FMI a exigé avec brutalité que les dirigeants de ces pays appliquent les mesures économiques selon les intérêts des riches créanciers et des grands groupes internationaux.

Durant les dernières décennies, l’institution a apporté un soutien à de nombreuses dictatures, à commencer par le Chili, que Strauss-Kahn a pris pour symbole. Dans les années quatre-vingt, le FMI a imposé des thérapies de choc (plans d’ajustements structurels) aux conséquences dévastatrices pour les peuples du Sud qui aujourd’hui tentent de s’affranchir de ce joug.

Strauss-Kahn n'apportera rien et les impérialistes pourront dormir tranquillement, alors que le Vénézuéla est l'exemple a méditer pour lutter contre les dégâts du capitalisme.


Commentaires (1)
1. BEDIN le 02/10/2007 19:37
Merci de me citer dans cet article. Bon courage et fraternellement.

Yannick BEDIN
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