Cet après-midi, rue Pajol, les forces de l'ordre ont procédé à l'expulsion d’environ 150 migrants délogés de leur emplacement initial, sous le pont du métro aérien La Chapelle.

Les militants des Jeunes Communistes de Paris qui se rendaient sur place pour distribuer de l'eau et des vivres se sont retrouvés face aux forces de l'ordre qui encerclaient les migrants, les militants et les élus. La police a délogé puis embarqué, avec une violence disproportionnée, les migrants protégés par les nombreux militants, citoyens et élus.

Plusieurs personnes, au cours de cette intervention policière, ont été sévèrement blessées. Nous tenons à dénoncer les méthodes policières employées sur l'ordre de Manuels Valls: tabassage à la matraque, emploi de gaz lacrymogènes, agressions verbales et intimidations. Une de nos militantes a même été menacée de viol par un CRS alors que ceux-ci cachaient leurs matricules d'identification.

Cette politique de la violence masque l'incapacité du gouvernement à trouver des solutions à la crise humanitaire actuelle. Les pouvoirs publics doivent prendre leurs responsabilités devant le drame des réfugiés largement causé par l'attentisme de la politique étrangère des pays occidentaux.
Nous demandons des solutions d'hébergement viable afin que les migrants puissent entamer dans la sérénité des procédures de demandes d'asile. Nous continuerons de nous mobiliser auprès des citoyens et des associations, auprès des réfugiés dans nos quartiers, pour palier la gestion déficitaire de la situation par le gouvernement.