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Feu ! sur les régimes spéciaux et nouveaux reculs pour tous

Nicolas Maury

Le Président de la République veut casser les régimes spéciaux de retraite avant la fin de cette année afin de s’attaquer une nouvelle fois au régime général et clore cette nouvelle campagne contre les retraites avant la fin juin 2008.

Feu ! sur les régimes spéciaux et nouveaux reculs pour tous
Cela fait bientôt 12 ans, que la droite et le MEDEF rêvent de prendre leur revanche sur les bénéficiaires des régimes spéciaux de retraite qui ne les ont sauvés alors que par une remarquable mobilisation à l’automne de 1995. Nicolas Sarkozy, le Dérouléde du MEDEF, croit pouvoir aujourd’hui sonner impunément la charge.

La vérité sur les régimes spéciaux

Mais de quoi parle-t-on ?

Tout d’abord, la plupart des caisses qui ont un régime spécial sont bénéficiaires et non pas déficitaires et elles contribuent par solidarité à abonder des caisses qui ne le sont pas.

Ensuite, elles ouvrent des droits plus importants, mais elles exigent de leurs cotisants des contributions en conséquence qui sont même désormais scindées en deux : la part équivalente au régime général plus une sorte de sur-cotisation.

Enfin, ces caisses représentent 5% de l’ensemble des retraites. Il paraît donc évident que ce n’est pas en les supprimant que l’on va pouvoir agir sur le déficit global de l’assurance vieillesse, ou que l’on va accroître le pouvoir d’achat des retraités.

Patrons et financiers non responsables ?

Ces salariés (non coupables dit Sarkozy) ne sont en rien responsables ni de la dégradation globale du système de retraites, ni de la précarisation accélérée des emplois, voire de leur diminution, ni de la faiblesse des salaires et du pouvoir d’achat, ni des cadeaux de l’été au patronat (près de 15 milliards d’euros).

Les trente milliards d’euros d’exonérations de prélèvements sociaux annuels pour les patrons, ça ne compte pas ? N’est-ce pas une « remarquable » ressource possible ? Les 3 milliards de manque à prélever sur les stock-options, ça ne compte pas ?

Et si les richesses, toutes issues du travail rappelons le, au lieu d’être utilisées pour spéculer et grossir les masses financières parasitaires, étaient utilisées pour développer l’emploi, les qualifications, les salaires, combien de ressources nouvelles ne se trouveraient-elles pas disponibles pour améliorer les comptes sociaux, les salaires ?

Notre pays compte plus de 7 millions de salarié-es pauvres, combien ça coûte à la Sécu, aux caisses de retraite ?


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