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Fidel Castro: l’assassinat de Chavez serait une catastrophe !

Nicolas Maury

Cinq militaires détenus après le coup d’état supposé contre Hugo Chávez. Les écoutes téléphoniques révèlent les plans d’assassinat du président du Vénézuela

L’assassinat du président Hugo Chavez serait une catastrophe pour la patrie de Simon Bolivar, a averti le leader cubain Fidel Castro dans une lettre lue à la télévision le dimanche 14 septembre par le président du Venezuela. Dans son message, Fidel faisait allusion aux révélations concernant une tentative de coup d’Etat et des plans d’assassinat contre Hugo Chavez, dans lesquels sont impliqués des militaires à la retraite et d’autres en activité.

« Ce qu’ils devraient faire, c’est te protéger s’ils croient vraiment que le socialisme est un échec qui fait que les dirigeants se coupent de leur base, tournent le dos à leur propre peuple, alors qu’en réalité c’est la seule voie, le seul chemin qui conduit vers la vie, vers la Patrie », a signalé Fidel dans la lettre lue par Chavez dans l’émission Allo président, a rapporté Prensa Latina.

Le président Chavez, qui avait reçu la veille un message du leader de la révolution cubaine, s’est exclamé : « Fidel Castro se bat à nos côtés ». Hugo Chavez s’est dit honoré d’être le destinataire de ces lignes venant d’un homme dont la longue vie a été une longue bataille, et qui livre à présent cette bataille qui est la nôtre ».

« Dans la lettre qu’il adresse à tous les Vénézuéliens, Fidel se livre à une analyse politique, éthique, historique et économique profonde des circonstances dans lesquelles Cuba et le Venezuela ont évolué, a fait remarquer le président du Venezuela.

« Faisant preuve d’une conscience à toute épreuve, d’une intelligence et d’une clairvoyance hors du commun, Fidel ne cesse de penser à l’avenir des peuples », a déclaré Hugo Chavez au début de son émission Alo Presidente qui à cette occasion s’est déroulé dans la municipalité de Viñedo, à plus de 300 km au sud-est de Caracas.

« Il y a deux époques dans la vie de chacun de nos deux peuples. Le pétrole vénézuélien n’est pas la canne à sucre. La canne est une matière première qui, même si son prix d’achat était très faible, ses volumes et sa qualité étaient tels qu’elle générait des profits importants dans une monnaie qui, pendant des décennies a eu un pouvoir d’achat très important », a lu Chavez.

« Ton pays a atteint certains niveaux de développement industriel », a poursuivi Fidel Castro dans la lettre dont Chavez a lu des extraits. « Tes propres mérites et l’appui populaire dont tu jouis te permettent d’assurer la direction d’un peuple qui recevait très peu de ce qu’il produisait », a rappelé Fidel dans son message, faisant allusion à la victoire électorale de Chavez en 1998.

Le pays avait trop de bras, le chômage, le consumérisme des riches, leurs boutiques et leurs services à la mode yankee l’ont obligé à vendre la force de travail, ont plongé le pays dans l’inflation et l’ont dépossédé de ses réserves en devises », a ajouté le leader cubain.

Par contre, Cuba ne pouvait compter que sur les revenus de la canne à sucre, a continué de lire Chavez.

« L’appareil d’Etat était inefficace et les forces armées n’avaient aucune histoire propre, tout était une invention yankee. Les deux ont disparu », a poursuivi Chavez en lisant le message de Fidel. Le président vénézuélien en a profité pour remercier Fidel Castro pour ses réflexions, « qui serviront à tous les révolutionnaires du monde ».

« Nous sommes arrivés au pouvoir sans expérience, mais avec plus d’audace que des leaders de la révolution française tels que Danton, et pas moins radicaux que ne le fut Robespierre », a lu Chavez, en ajoutant que ces paragraphes étaient fortement imprégnés du sens de l’histoire.


Commentaires (2)
1. Tourtaux Jacques le 17/09/2008 14:16
Les paroles de Fidel Castro sont pleines de sagesse et de réalisme et, lorsque Fidel s'exprime, nous savons que ses conseils exemplaires sont ceux d'un homme juste, bon et avisé.

Lorsque Fidel redoute l'assassinat possible de Hugo Chavez par les réactionnaires et autres criminels encouragés par Georges Bush, il faut écouter l'homme de bien, l'homme véritable.
Jacques Tourtaux
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