Perspective Com
Fidel Castro présente ses mémoires de jeune rebelle

Nicolas Maury

« Je ne suis pas né politicien, cependant, enfant, j’ai observé des évènements qui ont marqué au fer rouge mon esprit et m’ont aidé à comprendre les réalités du monde ».

Devant un parterre de vieux frères d'armes, Fidel Castro a présenté les 896 pages de ses mémoires lundi, a annoncé l'AFP. Ponctué de cartes, de photographies et de documents, l’ouvrage sera publié en ligne jeudi sur Cubadebate.com. Une semaine avant son 84e anniversaire, Fidel livre un récit autobiographique étroitement mêlé de réflexions sur son parcours jusqu’à la prise militaire de la Havane en 1959 avec ses « Barbudos ».

Intolérance du monde adulte, injustice incarnée par l’empire colonial yankee sur l’île et passion de toujours pour les armes à feu : le jeune Fidel porte déjà en germe la figure du père de « la patrie ou la mort ». Conçu comme la première partie d’exhaustives mémoires, le livre évoque l’enfance d’un chef depuis sa prime jeunesse dans l’est du pays jusqu’à son cursus en droit à la Havane en passant par les années d’adolescence dans une école tenue par les jésuites.

Dans ses confessions, El Jefe (le chef) compile quelques souvenirs qui marquent sa prise de conscience de la chose politique, ou plutôt révolutionnaire, jusqu’au commandement du parti communiste. Parmi les plus marquants, il faut citer l’empoignade avec un professeur qu’il dit violent. « Je lui ai jeté [une tartine de pain beurré] à la figure… ensuite je l’ai frappé avec mes mains et mes pieds d’une telle manière, devant tous les élèves… que son autorité et ses abus ont été discrédités ».

Un épisode d’une sainte colère entre tant d’autres. Mais il y aussi l’époque de l’admiration de grandes figures américaines comme le président Roosevelt à qui il écrit une lettre « pleine d’admiration », et dont l’ambassade américaine à Cuba lui renverra une missive pleine de reconnaissance.

Mais l’adulation ne dure qu’un temps. Plus loin, il confie : « Je savais que l’ennemi se situait au-delà de la tolérance. Dans mon esprit généreux, il n’y avait aucune alternative possible sauf de faire face à la menace. Je pourrais me munir d’un pistolet et je voudrais le garder sur moi ». Une menace incarnée par « l’empire » voisin qu’il était prêt à combattre malgré l'expansion américaine. Un désir qu’il explique en parti par « un esprit de compétition, de suffisance peut-être aussi, et de vanité ».

Dans le même temps, Fidel a annoncé qu’il travaillait actuellement au second volet de son autobiographie qui relate son entrée dans la Havane le premier janvier 1959.


Commentaires (3)
1. TomF le 12/08/2010 11:52
De qui est l'article Nico? Fidel y est qualifié de "Lider" (ce qui est impropre mais pas choquant) et d'autocrate (sans commentaire). Je sais que les journaleux aiment bien utiliser des tas de synonymes pour coller à d'obscurs règles de rédaction qui semblent plus importantes que les règles déontologiques mais tout de même.

Enfin sinon c'est toujours sympa d'avoir des nouvelles du compañero Fidel maintenant qu'il va mieux.
2. Nicolas Maury le 12/08/2010 13:40
Salut Tom

Effectivement une dépêche de l'AFP a réussi a passer a travers ma censure oupssss !!! ma correction orthographique

fraternellement
3. TomF le 13/08/2010 23:08
L'AFP c'est ce truc qui ne vérifie pas ses sources et à partir duquel tous les journaleux français font des copier/coller c'est ça? Bah c'est toujours la source d'info la plus sérieuse de Sarkoland. Et puis comme t'as mis une intervention de lui un peu plus haut t'es pardonné.

A la revoyure Camarade ;)
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