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Fidel Castro prononce son premier discours en public depuis quatre ans

Nicolas Maury

Le commandant en chef Fidel Castro a affirmé aujourd’hui qu’il est possible de vaincre dans cette bataille pour préserver le monde d’une conflagration nucléaire qui le conduirait à sa fin, et défendre le droit à la vie de tous les êtres humains

Sur le point de fêter les 65 ans de son entrée dans l’éducation supérieure, le leader cubain est revenu à l’Université de La Havane où, comme il l’a signalé à d’autres reprises et réitéré ce matin, il devint un révolutionnaire et fit la découverte de son véritable destin. Depuis cette tribune, il a renouvelé son appel aux gouvernements et aux peuples à sauver la paix, la vie et l’avenir.

Le temps dont dispose l’Humanité pour livrer cette bataille est incroyablement limité, a averti le premier secrétaire du Comité central du Parti communiste de Cuba, en allusion au danger réel et imminent d’une nouvelle guerre au Moyen-Orient qui aurait des conséquences imprévisibles et catastrophiques.

Vêtu de son uniforme vert olive, au pied de la statue de l’Alma Mater et devant le foule enthousiaste qui s’était massée au pied du Grand escalier de l’Université et à ses alentours, Fidel a lu son message aux étudiants cubains, qui se veut aussi un appel à lutter contre ceux qui ont imposé au monde un système qui menace aujourd’hui la survie même de la planète et de l’espèce humaine.

« Nous sommes ici pour convaincre, persuader et éviter une guerre qui menace de briser les espoirs, nous sommes ici pour prouver que l’amour de la vie est la dévotion de tous », a déclaré quant à elle Maydel Gomez Lago, présidente de la Fédération des étudiants de Cuba (FEU).

« Jusqu’à la dernière minute, nous exigerons le droit à la vie, nous ne voulons pas mourir d’une manière aussi absurde, nous voulons accomplir nos rêves », a signalé la jeune fille, qui a demandé au président des Etats-Unis, Barack Obama, de faire usage de ses facultés pour empêcher que dans les prochains jours n’éclate une guerre qui serait un drame pour tous.

Elle a exhorté les étudiants du monde entier à s’unir dans cette bataille. « Nous avons le droit de nous battre pour notre avenir, il est de notre devoir de le construire. Il est encore temps d’agir. Luttons pour la paix, la vie ne nous pardonnera pas de laisser passer l’heure », a-t-elle souligné.

Yoerky Sanchez Cuellar, directeur de la revue « Alma Mater », porte-parole des universitaires cubains, a récité des vers demandant au locataire de la Maison-Blanche non seulement de s’abstenir d’appuyer sur le bouton rouge mais de procéder à la destruction de toutes les armes nucléaires.

« Vous devez écouter Fidel, qui n’est ni alarmiste ni catastrophiste, mais qui constate que ce monde peut disparaître en une seconde si nous ne préservons pas la paix », a déclaré Sanchez, qui est également député à l’Assemblée nationale du Pouvoir populaire.

« Nous voici, commandant, voici votre jeunesse reconnaissante de pouvoir vous écouter, de lire vos Réflexions, de partager les raisons de votre inquiétude et de vous accompagner dans ces nouvelles missions », a-t-il conclu.


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