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Fidel fustige "l'empire" et le capitalisme devant des milliers de Cubains

Nicolas Maury

Fidel Castro a fustigé mardi l'"empire barbare" des Etats-Unis et le capitalisme dans un discours prononcé devant des milliers de personnes à l'occasion du 50e anniversaire de la création des Comités de défense de la Révolution (CDR)

"Notre révolution a été confrontée au plus puissant empire au monde, l'empire yankee (...) C'est un empire barbare et plusieurs de ses dirigeants sont des barbares (...) C'est l'empire le plus belliqueux", a déclaré à la tribune le "commandant en chef", 84 ans, portant sa veste et sa casquette vert-olive.

Fidel Castro, dont le pays est sous embargo américain depuis 48 ans, a prononcé un discours de trois quarts d'heure avant de parler à bâtons rompus, de façon improvisée, pendant encore une demi-heure devant le Musée de la Révolution à La Havane, où il avait annoncé le 28 septembre 1960 la création des CDR, un "système de vigilance collective" pour défendre la Révolution.

"Le capitalisme n'a aucune valeur morale, il n'a rien d'éthique, tout est commercial. On ne peut éduquer ainsi un peuple, on le convertit en égoïste et en bandit dans certains cas", a estimé Fidel Castro.

Fidel fustige
Il s'agissait de la deuxième grande manifestation présidée en moins d'un mois par le père de la Révolution de 1959 depuis que, malade, il a été contraint de céder la présidence à son frère Raul en juillet 2006.

Fidel Castro, qui se consacrait depuis à l'écriture de "réflexions" sur l'actualité, a multiplié depuis juillet les apparitions publiques pour évoquer les risques d'une guerre nucléaire entre les Etats-Unis, leur allié israélien et l'Iran.

Une manifestante de 74 ans, Coralia Garcia, a estimé que les CDR devaient être encore "plus vigilants" contre les "contre-révolutionnaires" et approuvé les réformes annoncées pour "actualiser le modèle socialiste".

"Comme a déjà dit Fidel, la Révolution c'est changer tout ce qui doit être changé. Beaucoup de choses ont déjà changé, il faut faire d'autres changements et c'est à nous, les jeunes, de les faire", a pour sa part déclaré Giselle Armas, 19 ans.


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