Financement de la dissidence: Cuba 'somme' Washington de s'expliquer
Nicolas Maury
Le chef de la diplomatie cubaine, Felipe Perez Roque, est intervenu jeudi pour "sommer" Washington de s'expliquer sur le financement de la dissidence par un "terroriste bien connu" emprisonné aux Etats-Unis
Santiago Alvarez, un militant anticastriste emprisonné aux Etats-Unis pour détention illégale d'armes, envoie "depuis sa prison de l'argent et de l'aide matérielle" aux dissidents "avec le soutien du chef de la Section des intérêts américains (Sina) à La Havane, M. Michael Parmly", avait accusé lundi le ministère cubain des Relations extérieures.
"La participation de diplomates de la Sina à La Havane à l'envoi d'argent du terroriste bien connu Santiago Alvarez" aux dissidents est une "violation" des accords diplomatiques bilatéraux et internationaux, a déclaré le responsable cubain, soulignant que "le chef de la Sina avait avancé de l'argent" à titre personnel "pour les frais de ces mercenaires".
Les dissidents ont pour leur part revendiqué et assumé ces aides financières. "Finalement, le gouvernement américain autorise-t-il ou condamne-t-il ces procédés ?", a demandé M. Perez Roque. Le ministre n'a toutefois annoncé aucune mesure de rétorsion contre la Sina ou les dissidents, se bornant à indiquer que "l'enquête sur le terrorisme et sa connexion avec la subversion suivait son cours".
Mais Cuba, "pays en guerre", attend que Washington "prenne des mesures et rectifie le comportement" de ses diplomates à La Havane, a-t-il dit. Il a qualifié de "farce" le discours la veille du président américain qui s'exprimait à l'occasion de la création aux Etats-Unis d'une "Journée de solidarité avec Cuba".
Les dissidents ont pour leur part revendiqué et assumé ces aides financières. "Finalement, le gouvernement américain autorise-t-il ou condamne-t-il ces procédés ?", a demandé M. Perez Roque. Le ministre n'a toutefois annoncé aucune mesure de rétorsion contre la Sina ou les dissidents, se bornant à indiquer que "l'enquête sur le terrorisme et sa connexion avec la subversion suivait son cours".
Mais Cuba, "pays en guerre", attend que Washington "prenne des mesures et rectifie le comportement" de ses diplomates à La Havane, a-t-il dit. Il a qualifié de "farce" le discours la veille du président américain qui s'exprimait à l'occasion de la création aux Etats-Unis d'une "Journée de solidarité avec Cuba".