Le projet de fusion GDF-Suez a été remis en cause dans la nuit de mardi à mercredi par un arrêt de la cour d'appel de Paris qui a confirmé le report du conseil d'administration de l'opérateur gazier, programmé initialement dans la journée de mercredi.

Les syndicats et le Parti communiste ont combattu l'idée de la privatisation et de la fusion, jugeant qu'elle menaçait l'emploi et risquait de pousser les tarifs de l'énergie à la hausse. Les syndicats siégeant au comité d'entreprise européen ont obtenu gain de cause en avançant que les procédures légales d'information n'avaient pas été respectées.

Cet épisode de la privatisation-fusion GDF-SUEZ montre à quel point le gouvernement se lance dans des aventures hasardeuses, aveuglé comme il est, par des dogmes idéologiques sans aucun rapport avec les besoins des usagers, des salariés et de l'économie du pays.

Cet épisode confirme également la pertinence de la demande du Parti communiste de stopper la vague de libéralisation et de privatisation

Le dossier a révélé le vrai visage de l'UMP et de son président Nicolas Sarkozy, qui avait conduit l'ouverture du capital du groupe quand il était à Bercy. Il s'était alors engagé à ne pas faire descendre la part de l'Etat en dessous de 70% dans le capital de GDF alors qu'elle sera ramenée à 34% avec le projet Suez.