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Grèce: La police assassine, des milliers des Grecs sont descendus dans les rues

Nicolas Maury

La Grèce a été secouée dimanche par une vague de violences urbaines qui ont fait une vingtaine de blessés au cours de manifestations dans plusieurs villes au lendemain de la mort d’un adolescent tué par un policier à Athènes

Grèce: La police assassine, des milliers des Grecs sont descendus dans les rues
Des affrontements se poursuivaient dimanche en fin de soirée dans le centre de la capitale, où des dizaines de jeunes étaient retranchés dans l’Ecole Polytechnique et l’Université d’Economie, ainsi que dans d’autres villes de Grèce.

A Salonique (nord), les universités restaient occupées par des étudiants qui jetaient des pierres et des cocktail Molotov contre des policiers qui se trouvaient à proximité.

A Patras (sud-ouest), 200 manifestants ont incendié des poubelles et dressé des barrages dans le centre-ville. A Ioannina (nord-ouest), une cinquantaine de jeunes ont endommagé les façades de plusieurs banques avant d’être dispersés par des forces anti-émeutes.

Foyer des violences, le coeur d’Athènes, couvert de fumée, a été le théâtre toute la journée d’une bataille rangée entre jeunes et policiers. Treize policiers ont été blessés, tandis que six manifestants ont légèrement été touchés. Une vingtaine de protestataires ont été interpellés.

Partout, les jeunes en colère s’en sont pris aux voitures, aux commerces, aux banques, attaqués et incendiés à coups de pierres et de cocktails Molotov. Les forces de l’ordre ont répondu en les dispersant à l’aide de gaz lacrymogènes.

A Athènes, les affrontements se sont concentrés sur l’avenue Alexandras, où se trouve le siège de la Direction générale de la police, et à Exarchia situé près des universités et où policier avait tué par balles samedi soir Andreas Grigoropoulos, 15 ans.

Dimanche après-midi, près de 5.000 personnes s’étaient rassemblées devant le musée national, à proximité d’Exarchia, pour marcher vers le quartier général de la police.

A Salonique, deuxième ville du pays, une manifestation a rassemblé 2.000 personnes. Les vitres de la mairie ont volé en éclats, une dizaine de banques et de commerces ont été incendiés ainsi qu’un véhicule de la chaîne de télévision Alpha. Le même scénario s’est reproduit à Patras.

«Aucune indulgence» envers les responsables de la mort de l’adolescent

C’est la mort d’Andreas Grigoropoulos qui a déclenché les événements. L’adolescent a été tué samedi soir vers 21h00 (19h00 GMT) à Exarchia.

Il faisait partie d’un groupe de 30 jeunes qui lançaient des pierres et divers projectiles contre le véhicule de deux policiers. L’un d’eux est sorti et a tiré trois balles en direction de la victime, qui a été touchée mortellement à la poitrine.



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