Perspective Com
Grèce : Vague rouge à la Vouli et reflux violent du PASOK

Perspective communiste

Les deux grands partis, conservateur (Nouvelle Démocratie) et socialiste (Pasok), s’effondrent avec à peine 32,6% des voix. Percée de la coalition SYRIZA et isolement du KKE

Les deux partis pro-austérité, la Nouvelle-Démocratie (droite) et le Pasok (socialiste) ont connu un effondrement aux législatives, passant sous la majorité absolue, alors qu'un parti néonazi entre pour la première fois au Parlement, selon des chiffres publiés lundi par le ministère de l'Intérieur.

Après le dépouillement de 99% des bulletins, ces résultats quasi définitifs indiquent que les deux partis, la ND avec 18,8% des suffrages (108 sièges) et le Pasok avec 13,2% (41 sièges) ne rassemblent que 149 sièges sur les 300 du Parlement et ne pourront former un gouvernement de coalition qu'avec l'appui d'un troisième parti. Ces deux partis, piliers du bipartisme en Grèce depuis 38 ans, et tenus responsables de la crise que traverse le pays, ont connu une débâcle historique lors des élections législatives de dimanche.

Après la publication officielle des résultats définitifs dans la journée de lundi, le chef de l'Etat Carolos Papoulias doit appeler Antonis Samaras, dirigeant de la droite Nouvelle-Démocratie, dont son parti est arrivé en tête du scrutin, pour lui confier la tâche de former un "gouvernement qui jouisse de la confiance du parlement", selon la Constitution.

M. Samaras aura trois jours pour tenter de mettre en place son cabinet.

S'il échoue, M. Papoulias doit remettre "ce mandat exploratoire" pour la formation d'un gouvernement au dirigeant du deuxième parti, soit à Alexis Tspiras, chef du parti de gauche radicale Syriza, qui a créé la surprise en obtenant un score de 16,5% des suffrages soit 52 sièges au parlement contre 4,6% aux législatives en 2009.

Percée de SYRIZA

A 37 ans, il est le plus jeune chef d'un parti politique en Grèce. Alexis Tsipras est aussi celui par qui un séisme politique est arrivé dimanche à l'occasion des élections législatives anticipées. Avec 16,67% des voix, sa Coalition de la gauche radicale (Syriza), résolument hostile aux plans européens de sauvetage sous conditions de la Grèce, est arrivée en deuxième position, mettant fin à la bipolarisation du pays depuis la chute du régime des colonels.

Cette coalition avait obtenue 314.912 voix (4.60%) et 13 députés en 2009, aujourd'hui elle double le Parti Communiste Grec (KKE) qui réalise 8,47% (26 députés) et s'impose devant le PS local (Pasok) qui recueille13,19% et 41 sièges.

Les Grecs indépendants obtiennent 10,60% et 33 sièges, le KKE 8,47% et 26 sièges, les néo-nazis 6,97% et 21 sièges et 6,10% pour la gauche démocratique soit 19 sièges. Le LAOS avec un 2,90% ne sera plus représenté à la Vouli. Abstention atteint les 34,96% tandis que les blancs et non avenu représentent 2,36%.

Pour le Parti Communiste Grec (KKE) les élections ne sont pas à son avantage malgré les importantes mobilisations lancé en lien avec le PAME. Il obtient aujourd'hui 8,47% des voix et 26 députés (+5) conte 7,54% des voix (516.339) en 2009. Le KKE a été victime de sa ligne politique autarcique, ce qui a profité à la coalition SYRIZA (branche locale du PGE)


Commentaires (0)
Nouveau commentaire :