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Grève à la centrale de la Snet à Gardanne pour défendre l'avenir du site

Nicolas Maury

Les salariés de la centrale thermique de la Snet à Gardanne, filiale du groupe allemand EON, étaient en grève jeudi pour défendre leur usine, menacée de fermeture, et appeler l'Etat à tenir ses engagements

La grève, suivie selon la CGT par 80% des 170 salariés, a débuté jeudi à 05H00 pour une durée de 24 heures reconductible et se traduit par le blocage total du site. Les grévistes, rejoints par des élus communistes de la région, étaient réunis à l'appel de la CGT devant le site.

"Nous demandons que l'Etat, actionnaire à 35% de l'entreprise, tienne ses engagements en maintenant l'outil existant et en construisant un groupe supplémentaire de production électrique pour pérenniser le site", a déclaré Nadir Hadjali, délégué syndical CGT de la centrale.

La Société nationale d'électricité et de thermique (Snet), rachetée en juin 2008 par EON à l'Espagnol Endesa, a annoncé vendredi l'abandon d'un projet de construction d'une centrale à cycle combiné gaz à Gardanne, annoncé en 2005.

Selon la CGT, la direction de la Snet a précisé mercredi en comité central d'entreprise à Rueil-Malmaison que l'une des deux tranches de la centrale serait stoppée dès 2012 et laissé entendre que la deuxième tranche pouvait l'être en 2020. Elle a annoncé des départs en pré-retraite et en retraite non remplacés ainsi que la mobilité des salariés maintenus dans le groupe, ce qui a été qualifié par la CGT de "plan social déguisé".

Le maire communiste de Gardanne, Roger Meï, a dénoncé "le mutisme de l'Etat" et fait d'une visite de Nicolas Sarkozy, prévue mardi à Gardanne, l'occasion "de lui rappeler les engagements pris par l'Etat". "C'est un fleuron de l'industrie française que l'on veut mettre à mal mais on ne laissera pas faire", a-t-il dit.

La CGT et Roger Meï ont souligné que la région Paca a subi plusieurs black-out électriques ces dernières années du fait du manque de sites de production énergétiques et des difficultés de transport de l'électricité, faute de lignes haute tension.


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