Guérini (PS) refuse de démissionner du CG13 malgré sa mise en examen pour "détournement de fonds publics"
Perspective communiste
Le président du Conseil général des Bouches-du-Rhône Jean-Noël Guérini a été mis en examen ce matin pour "détournement de fonds publics". Il était convoqué par le juge Duchaine, qui l'a déjà mis en examen en septembre 2011 dans un autre dossier (notamment pour "trafic d'influence")
L'affaire porte sur les circonstances du licenciement du cabinet de Jean-Noël Guérini mi-2011 de Jean-David Ciot, l'actuel député d'Aix. Les enquêteurs soupçonnent une décision de complaisance destinée à permettre à celui qui n'était pas encore parlementaire de toucher des indemnités de départ alors qu'il s'agissait en fait d'un dispositif lui permettant de prendre la tête de la Fédération PS des Bouches-du-Rhône comme le souhaitait Guérini et de se présenter l'année suivante aux législatives.
Malgré sa mise en examen, Jean-Noël Guérini n'entend pas démissionner du Conseil général. "Je resterai président jusqu'en 2015, a-t-il lancé à la presse. Et en 2015, je serai candidat à ma succession".
Ouverture d'une information judiciaire pour "détournement de fonds publics" et "recel"
MM. Guérini et Ciot ont été entendus l'année dernière par les gendarmes. Selon nos informations, Rémy Bargès qui était à l'époque le directeur de cabinet de Jean-Noël Guérini a également été entendu comme témoin. Sa déposition a été très claire, puisqu'il a indiqué que Jean-Noël Guérini avait donné des instructions précises. Rémy Bargès a par ailleurs attesté de la réalité du travail de Jean-David Ciot, contrairement à ce qu'affirmait une lettre anonyme qui a provoqué l'ouverture de l'enquête confiée aux gendarmes.
La justice soupçonne derrière ce licenciement transactionnel une démission arrangée, destinée notamment à permettre à M. Ciot de se présenter aux élections législatives en juin 2012, à l'issue desquelles il a été élu député d'une circonscription d'Aix-en-Provence.
L'intéressé nie toute malversation, expliquant son licenciement par le rapport de la commission Richard sur la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône, qui interdisait d'y exercer des fonctions de cadre à un salarié de collectivité territoriale. Ce rapport a cependant été entériné en juillet 2011, soit après son licenciement.
A la demande du même juge d'instruction, Charles Duchaine, M. Guérini doit par ailleurs être entendu prochainement par les gendarmes de la section de recherches de Marseille, sous le régime de la garde à vue, dans le cadre d'un autre dossier, connexe à celui dans lequel il a déjà été mis en examen en septembre 2011, après son frère Alexandre, notamment pour association de malfaiteurs.
Malgré sa mise en examen, Jean-Noël Guérini n'entend pas démissionner du Conseil général. "Je resterai président jusqu'en 2015, a-t-il lancé à la presse. Et en 2015, je serai candidat à ma succession".
Ouverture d'une information judiciaire pour "détournement de fonds publics" et "recel"
MM. Guérini et Ciot ont été entendus l'année dernière par les gendarmes. Selon nos informations, Rémy Bargès qui était à l'époque le directeur de cabinet de Jean-Noël Guérini a également été entendu comme témoin. Sa déposition a été très claire, puisqu'il a indiqué que Jean-Noël Guérini avait donné des instructions précises. Rémy Bargès a par ailleurs attesté de la réalité du travail de Jean-David Ciot, contrairement à ce qu'affirmait une lettre anonyme qui a provoqué l'ouverture de l'enquête confiée aux gendarmes.
La justice soupçonne derrière ce licenciement transactionnel une démission arrangée, destinée notamment à permettre à M. Ciot de se présenter aux élections législatives en juin 2012, à l'issue desquelles il a été élu député d'une circonscription d'Aix-en-Provence.
L'intéressé nie toute malversation, expliquant son licenciement par le rapport de la commission Richard sur la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône, qui interdisait d'y exercer des fonctions de cadre à un salarié de collectivité territoriale. Ce rapport a cependant été entériné en juillet 2011, soit après son licenciement.
A la demande du même juge d'instruction, Charles Duchaine, M. Guérini doit par ailleurs être entendu prochainement par les gendarmes de la section de recherches de Marseille, sous le régime de la garde à vue, dans le cadre d'un autre dossier, connexe à celui dans lequel il a déjà été mis en examen en septembre 2011, après son frère Alexandre, notamment pour association de malfaiteurs.
