Le Comité des Familles de Détenus et de Disparus au Honduras (COFADEH) a dénoncé mercredi des violations des droits de l'homme pendant les protestations des citoyens pour exiger la transparence face aux irrégularités rapportées par les observateurs internationaux lors des élections du 26 novembre dernier.

Le rapport « Le Honduras, la crise politique post-électorale et son impact sur les droits de l'homme » présenté par le Comité souligne que 14 personnes ont été assassinées, 51 ont été blessées et 844 arrêtées dont 501 pendant la suspension des garanties constitutionnelles qui a débuté le 1° décembre.

« Au moins dans 3 cas, nous avons des documents qui montrent que la police militaire étaient les lumières de ses patrouilles, se déplace à pied et cachent les patrouilles. Elle perquisitionne même des résidences et arrête des manifestants du « cacerolazo » , les amène dans des rues, les font enlever, les frappent et ensuite les libèrent sous la menace de les assassiner s'ils reviennent dans la rue, » a précisé Mery Agurcia, représentante du COFADEH lors d'une conférence de presse.

Elle a aussi dénoncé le survol de la ville par des hélicoptères : « Certains volent très bas. Cette sorte de survol est destiné à identifier et à surveiller. Ces informations peuvent être transmises à la police sur terre parce qu'il a été évident que des personnes ont été arrêtées et ensuite frappées après le survol de l'hélicoptère, » a-t-elle dit.

« Dans d'autres cas, la police se camoufle dans des zones d'ombre et perquisitionnent des résidences, » a-t-elle ajouté.