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HONDURAS : LE PRESIDENT ZELAYA EST DE RETOUR AU PAYS !!!

Nicolas Maury

Le président déchu du Honduras, Manuel Zelaya, a appelé les Honduriens à marcher sur la capitale Tegucigalpa pour faire pression sur le pouvoir en place afin qu'il "cède" et respecte la Constitution

Le président déchu du Honduras, Manuel Zelaya, est retourné à Tegucigalpa, la capitale du Honduras, a déclaré lundi le président vénézuélien Hugo Chavez. "Nous sommes agréablement surpris d'apprendre que Zelaya se trouve à Tegucigalpa et nous exigeons que les putschistes respectent la vie et la dignité de Zelaya, qu'ils lui rendent le pouvoir", a déclaré M. Chavez lors d'une cérémonie publique dans une école de Caracas.

Le président du Honduras Manuel Zelaya, renversé fin juin par un coup d'Etat militaire, est rentré lundi dans son pays et s'est réfugié à l'ambassade du Brésil pour éviter d'être arrêté, rapporte un photographe de Reuters.

A New York, le ministre brésilien des Affaires étrangères, Celso Amorim, a confirmé que Manuel Zelaya se trouvait à l'ambassade du Brésil à Tegucigalpa avec son épouse et il a formulé l'espoir que son retour au Honduras constituerait une nouvelle étape dans les négociations avec les dirigeants de fait du pays.


Edgar Garrido, photographe de Reuters, a vu Zelaya accompagné de collaborateurs et de son épouse dans un bureau à l'intérieur de l'ambassade.

"Je suis ici à Tegucigalpa. Je suis ici pour le rétablissement de la démocratie, pour lancer un appel au dialogue", a dit Zelaya à la chaîne de télévision hondurienne Canal 36.

Entre 3.000 et 4.000 partisans de Manuel Zelaya se sont rassemblés aux cris de "Oui, on l'a fait!" devant le principal bâtiment des Nations unies dans la capitale après l'annonce par un collaborateur de Zelaya que le président s'y trouvait.


Au Honduras, les syndicats décrètent une grève générale pour protester contre le coup d’Etat

Les trois centrales syndicales du Honduras ont déclenché, aujourd’hui jeudi, une grève générale de 48 heures. La grève, qui s’étend à tous les fonctionnaires de l’Etat, a pour but d’exiger le retour à l’ordre constitutionnel, rompu par le coup d’Etat militaire du mois de juin dernier.

Les organisations syndicales, regroupées dans le Front national contre le coup d’Etat, ont en effet pris cette décision mardi dernier et elles exigent le retour du président Manuel Zelaya.

Le Front avait appelé à une nouvelle journée de protestation, ce jeudi, 75 jours après le coup d’Etat militaire, pour réclamer également la convocation d’une assemblée nationale constituante.

Au cours de cette journée de protestation, les rues de la capitale et d’autres villes importantes du pays ont été envahies par une foule nombreuse, qui regroupait les forces populaires et les partis progressistes du pays, tous unis pour un même objectif. Une fois la marche terminée, à Tegucigalpa et à San Pedro Sula, la seconde ville en importance du pays, les manifestants sont de nouveau descendus dans la rue, formant de longues et bruyantes colonnes de véhicules.

Selon les reporters de la chaîne Radio Globo, de telles marches de protestation ont également été organisées dans les régions du nord, de l’ouest et de l’est du pays.

Les manifestants dénonçaient le fait que le gouvernement de facto a décidé de réaliser des élections générales, le 29 novembre prochain.

Cette journée de protestation à travers tout le pays avait été convoquée lors de la première assemblée nationale du Front contre le coup d’Etat, qui s’est tenue dimanche dernier.

Le coordonnateur général du Front, Juan Barahona, a tenu à affirmer que ce mouvement ne prendra fin qu’une fois les putschistes chassés du pouvoir.

Il a précisé que, depuis 74 jours, la population poursuit courageusement le combat. Le jour de la victoire approche, a-t-il dit. Nous sommes à construire un véritable pouvoir populaire, à partir des gens de la base, a-t-il poursuivi, et cette organisation nous permettra de transformer notre pays et de mettre fin à un régime qui nous opprime.


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