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Honduras: coups de feu près de la présidence et couvre feu instauré

Nicolas Maury

Des soldats ont tiré des coups de feu dimanche soir, dans la capitale du Honduras, quand des manifestants favorables au président Zelaya s’en sont pris à un véhicule militaire

Honduras: coups de feu près de la présidence et couvre feu instauré
"Il y a eu des tirs", mais "il n’y a pas eu de blessés", a constaté un photographe de l’AFP, selon lequel il s’agissait plutôt de tirs de dissuasion. Près d’un millier de partisans manifestaient dans la soirée devant la présidence en réclamant le retour du président Manuel Zelaya, destitué dans la journée après avoir été expulsé au Costa Rica par les militaires. Avant les tirs, quelques manifestants ont frappé des soldats qui passaient près d’eux pour s’aligner devant les bâtiments.

Des militaires agissant sur ordre de la justice ont arrêté dimanche matin puis expulsé au Costa Rica le président du Honduras, Manuel Zelaya, sur le point d’organiser une consultation populaire pour prolonger son mandat, jugée illégale par la Cour suprême.

Roberto Micheletti, président par interim du Honduras après le coup d'Etat de dimanche, a décrété un couvre-feu alors que les partisans de Manuel Zelaya, déposé par les militaires, manifestaient. M.Zelaya a été arrêté puis expulsé vers le Costa Rica à la suite d'une décision de la justice hondurienne, qui juge illégal son souhait de briguer un deuxième mandat de 4 ans à la tête du pays. Sa destitution a provoqué une vague de condamnations internationales.

Le président destitué est lui arrivé dimanche soir au Nicaragua pour un sommet extraordinaire de l'Alliance bolivarienne pour les Amériques (Alba) et du bloc centro-américain, qui appellent à le rétablir dans ses fonctions. Il a été accueilli par le président du Nicaragua Daniel Ortega et le président vénézuélien Hugo Chavez, qui avait appelé à un sommet urgent de l'Alba.

Partout dans le monde, les condamnations de cette éviction se sont multipliées et notamment dans les rangs de la gauche radicale latino-américaine, dont Manuel Zelaya s'était rapproché ces dernières années après avoir été élu en 2006 sous l'étiquette de conservateur. A Caracas, le président Hugo Chavez a dit avoir placé l'armée vénézuélienne en état d'alerte et assuré qu'il pourrait intervenir militairement si l'on s'en prenait à l'ambassadeur du Venezuela au Honduras. S'exprimant à la télévision nationale, Chavez a assuré qu'il ferait tout ce qu'il faut pour "faire échouer" le putsch.


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