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Hongrie : Une nouvelle loi censure tout se qui se rapporte au marxisme, au socialisme et même à la Libération

Perspective communiste

La Hongrie du Premier ministre Viktor Orbán et son gouvernement de droite du parti Fidesz ne passe pas pour le pays le plus démocratique de l’Union européenne. Désormais, une nouvelle loi censure à peu près tout ce qui, de près ou de loin, se rapporte au marxisme, au socialisme et même à la Libération

Le 1er janvier entrait en vigueur une nouvelle loi interdisant l’usage public de noms liés aux « régimes autoritaires du 20e siècle ». La Constitution hongroise et l’actuel gouvernement visent ici non seulement la dictature nazie de Ferenc Szalasi (d’octobre 1944 à avril 1945), mais aussi tous les gouvernements socialistes de 1948 à 1990. Tout en se taisant pieusement sur la sombre dictature de Miklos Horthy (de 1919 à 1944). Notons au passage que le parti de droite Fidesz fait partie, en compagnie du CD&V et du cdH, du Parti populaire européen, présidé par Wilfried Martens.

Résultat de la nouvelle loi hongroise : plus un seul parti, entreprise, organe de presse, rue, place ou autre lieu public ne peut encore « utiliser des noms qui ont joué un rôle déterminant dans la création, le développement ou le maintien de régimes politique autoritaires au 20e siècle, ni des mots, expressions ou noms d’organisations qui y sont directement liés ». Cela signifie que 43 rues Lénine, 36 rues Karl Marx et 6 rues de l’Étoile rouge doivent être rebaptisées. Idem pour 44 boulevards de la Libération et 53 rues au nom d’Endre Sagvari, le martyr hongrois le plus connu, assassiné en 1944 par la police fasciste. Terminé aussi les rues de l’Armée populaire, du Front populaire ou de la République populaire. Même la très connue place de Moscou à Budapest va devoir changer de nom.

Le Parti communiste des travailleurs hongrois a dû convoquer un congrès extraordinaire afin de supprimer l’adjectif « communiste » de son nom. « Mais nous préférons poursuivre ouvertement notre lutte contre le capitalisme que d’être forcés à travailler dans l’illégalité », déclare le président du parti, Gyula Thürmer. « Nous changeons donc de nom, mais pas de principes. » Et ces derniers vont être nécessaires pour proposer une alternative à la crise capitaliste, au chômage massif et à la pauvreté qui sévissent en Hongrie.

Bert De Belder
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