Le président vénézuélien a ordonné dimanche l’expropriation d’Exito après l’avoir accusé de spéculation suite à la dévaluation du bolivar le 8 janvier dernier comme l’explique le ministre du commerce : “Nous exécutons une mesure d’occupation temporaire de cet établissement, et plus tard nous commencerons le processus d’expropriation d’utilité publique. Nous le faisons parce que cet établissement a violé la loi vénézuélienne. Cet établissement a augmenté les prix des produits sans justification. Et il a spéculé”.

Les autorités vénézuéliennes ont pris possession mardi des supermarchés de la chaîne Exito, propriété du distributeur français Casino, moins de deux jours après l'annonce de leur nationalisation.

Des représentants du gouvernement accompagnés de militants ont occupé l'un des magasins à Caracas et le ministre de l'Intérieur, Tarek el Aïssami, a annoncé que six autres supermarchés dans le pays étaient aussi sous le contrôle des autorités.

"A l'heure actuelle, tous les magasins Exito sont occupés. Nous menons une occupation temporaire, avec les salariés, afin de prendre le contrôle opérationnel d'Exito", a déclaré El Aïssami lors d'une intervention télévisée où il apparaissait encadré de militants brandissant des drapeaux.

Le président Hugo Chavez avait justifié dimanche sa décision de nationaliser en accusant Exito d'avoir augmenté ses prix de façon abusive après la dévaluation du bolivar.