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INTENSIFICATION DE LA GUERRE EN LIBYE

Nicolas Maury

Communiqué du Mouvement des Jeunes Communistes (MJCF)

Les frappes chirurgicales sont un mythe, à la fin c’est toujours le peuple qui meurt !

Le gouvernement français, par la voix de son ministre des affaires étrangères, Alain Juppé, a annoncé hier l’intensification de « l’effort de guerre » français en Libye par l’envoi d’hélicoptères de combat sur le terrain, avec toujours la même justification : « mieux protéger les populations civiles ». Cette décision sera défendue par la France auprès de ses partenaires de l’OTAN, et elle les incitera à faire de même… Le Royaume-Uni semble près de suivre cette offensive.

Ainsi, l’armée française se rapproche du terrain : elle se situe maintenant entre le domaine de l’aviation et celui du débarquement de troupes au sol, dont on dit qu’il n’arrivera pas. Cependant, l’envoi d’hélicoptères ajouté au déploiement important de l’OTAN de troupes au large de la Libye laissera penser à Kadhafi qu’une intervention de ce type est possible et peut-être même probable.

Cet envoi d’hélicoptères est un pas de plus dans l’escalade de la guerre en Libye : en partant d’un espace d’exclusion aérienne, on est passé à des bombardements. Aujourd’hui, on en arrive aux hélicoptères. Quand arrêtera-t-on l’engrenage meurtrier ? La guerre ne pouvait se faire qu’au détriment des populations civiles, qui se retrouvent au milieu d’un conflit armé : elle a déjà fait plusieurs milliers de morts et plus de 750.000 personnes ont fui le pays, la guerre, la répression, les bombardements…

Sur le simple plan financier, la facture pour la France s’étend déjà à 54 millions d’euros (1,2 millions d’euros par jour)… alors que l’Assemblée Nationale n’a pas pu donner son avis sur le sujet. Dans le même temps, aucun budget n’est disponible pour les retraites, les salaires des fonctionnaires sont gelés, les investissements, notamment sociaux, sont réduits ou supprimés…

Nous avons depuis le début critiqué la décision d’entrer en guerre, sans aucune volonté de tenter de régler la situation par des moyens pacifiques, par une négociation entre les différentes parties. Le gouvernement français, dans la plus complète hypocrisie, n’hésite pas à bombarder aujourd’hui ses alliés d’hier. Mais peut-être que les rebelles, qui ont déjà signé des contrats d’exploitation pétroliers avec de grandes entreprises européennes ou américaines, se sont révélés de bien meilleurs alliés que Kadhafi n’a jamais pu l’être pour les capitalistes.

Le Mouvement Jeunes Communistes de France renouvelle son rejet de la politique guerrière, meurtrière et impérialiste de notre gouvernement et de ses alliés.


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