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Il y a 40 ans, les sandinistes (FSLN) libéraient le Nicaragua de la dictature de Somoza

Perspective communiste

Le 19 juillet 1979, 40 ans jour pour jour, le Front Sandiniste de Libération Nationale renverse la dictature des Somoza au Nicaragua. Dès 1979, le gouvernement sandiniste entreprend de grandes campagnes sociales et économiques d’inspiration socialiste, ce qui fâche les Etats-Unis - article et traduction Nico Maury




Au Nicaragua, la Révolution Sandiniste, menée par la guérilla du FSLN (Front Sandiniste de Libération Nationale, d'inspiration marxiste à marxiste-léniniste), renverse la dictature d'Anastasio Somoza et de sa famille au pouvoir depuis 1937.

La lutte contre la dictature des Somoza avait commencé dans les années 60 mais elle s'est intensifiée en 1977 ("offensive d'octobre"), notamment par l'unification des trois courants majeurs du FSLN (FSLN Proletario, FSLN Guerra Popular Prolongada, FSLN Insurreccional). En juin 1979, l'appel à "l'offensive finale" et à la grève générale est lancée. Le 19 juillet, les troupes révolutionnaires bénéficiant d'un large soutien populaire, entrent dans la capitale Managua et prennent le pouvoir.

Une Junta de Gobierno de Reconstrucción Nacional (junte de gouvernement de reconstruction nationale) est constituée pour relever le pays d'une situation économique particulièrement préoccupante.

Le nouveau gouvernement lance de grandes réformes sociales et économiques d'inspiration socialiste: Les grands propriétaires sont expropriés, les mines, la pêche et les diverses ressources naturelles sont nationalisées, la réforme agraire est lancée, une nouvelle Constitution est adoptée. Divers programmes sociaux sont lancés avec une campagne d'alphabétisation qui réduit considérablement l'analphabétisme (de 50 % à 13 %), la construction de centres de santé accessibles gratuitement. La peine de mort est abolie en 1979. En 1987, des garanties syndicales et de droits sociaux sont inscrits dans la constitution du pays.

Face à cette révolution, les États-Unis, dans leur logique impérialiste, organisèrent le blocus du Nicaragua et financent une opposition armée appelée les "contras", près de 10.000 voyous contre-révolutionnaires pour déstabiliser le nouveau pouvoir socialiste en place. Le Nicaragua disposera du soutien de l'URSS, de Cuba et de la France (après 1982).

Finalement, le 25 février 1990, le FSLN perd les élections au profit d'une union libérale soutenue par les États-Unis et passe dans l'opposition jusqu'en 2006.


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