Inde: Cuisante défaite électorale pour les nationalistes (BJP) dans l'Etat du Bihar
Perspective communiste
Le parti nationaliste (BJP) du Premier ministre indien Narendra Modi a essuyé une défaite sans appel aux élections régionales dans l'Etat du Bihar. Ce revers électoral, le deuxième depuis l'arrivée au pouvoir des nationalistes en mai 2014, est largement perçu comme un rejet de sa politique. Son parti nationaliste hindou, le BJP, a mené une campagne agressive depuis plusieurs mois dans cette région clé du nord de l'Inde, qui compte 100 millions d'habitants - article et traduction Nico Maury
C'est une victoire éclatante pour la coalition menée par les deux principaux partis régionaux au Bihar. L'alliance "Mahagatbandhan" composée du Janata Dal (United), Rashtriya Janata Dal et de l'Indian National Congress a remporté ses élections avec 41,9% des voix et 178 sièges sur 243 (73%).
La coalition du BJP rassemble 34,1% des voix et 58 sièges. Un échec pour Narendra Modi puisque son parti perd 38 sièges.
La grande coalition de la gauche, centrée autour du Communist Party of India, CPI(ML) Liberation, Communist Party of India (Marxist) rassemble 3,5% des suffrages (1.336.549 voix) sur 207 circonscriptions. Dans un contexte difficile, c'est la première fois que la gauche était unie dans cet état. Si le CPI perd son unique siège, il parvient à talonner certains candidats dans deux circonscriptions, le CPI(ML) Liberation parvient à gagner 3 sièges, il entre pour la première fois dans l'assemblée de l'état. Pour le Communist Party of India (Marxist) les résultats sont positifs, le CPIM parvient même à être "runner-up" (second) dans une circonscription.
Les partis de gauche ont joué leur rôle en luttant contre le système des "castes" et contre le "féodalisme" présent dans l'État. Même si les résultats sont modestes, il y a une entrée du logiciel communiste dans certaines zones.
Les violences religieuses rejetées par les électeurs du Bihar
La campagne a été en particulier perturbée par les tensions religieuses qui ont resurgi après le lynchage d'un musulman par une foule d'hindous, l'homme ayant été accusé à tort d'avoir mangé du boeuf, dans l'Etat voisin de l'Uttar Pradesh.
Cette défaite est perçue en Inde comme un échec personnel pour Narendra Modi. Très impliqué dans la campagne, le Premier ministre avait tenu 26 meetings politiques ces derniers mois au Bihar. En février dernier déjà, le BJP avait subi une défaite cuisante aux élections régionales de New Delhi, à la surprise générale.
Le CPI (M) a félicité le peuple du Bihar qui a sanctionné le BJP. "Les habitants ont rejeté la campagne "comunalist" (nationalisme hindou) conduite par le BJP, dirigée par le duo Narendra Modi-Amit Shah." "C'est également une indication du rejet du gouvernement après dix-huit mois au pouvoir. Le BJP est un fardeau économique sur le peuple et il rencontre la désapprobation des masses." Pour le CPI, même constat, il rajoute que "la gauche a combattu, dans ces élections, unie dans un bloc indépendant. Il faut faire un travail d'introspection et de re-travailler la stratégie afin de régénérer un avenir autre dans le Bihar."
La coalition du BJP rassemble 34,1% des voix et 58 sièges. Un échec pour Narendra Modi puisque son parti perd 38 sièges.
La grande coalition de la gauche, centrée autour du Communist Party of India, CPI(ML) Liberation, Communist Party of India (Marxist) rassemble 3,5% des suffrages (1.336.549 voix) sur 207 circonscriptions. Dans un contexte difficile, c'est la première fois que la gauche était unie dans cet état. Si le CPI perd son unique siège, il parvient à talonner certains candidats dans deux circonscriptions, le CPI(ML) Liberation parvient à gagner 3 sièges, il entre pour la première fois dans l'assemblée de l'état. Pour le Communist Party of India (Marxist) les résultats sont positifs, le CPIM parvient même à être "runner-up" (second) dans une circonscription.
Les partis de gauche ont joué leur rôle en luttant contre le système des "castes" et contre le "féodalisme" présent dans l'État. Même si les résultats sont modestes, il y a une entrée du logiciel communiste dans certaines zones.
Les violences religieuses rejetées par les électeurs du Bihar
La campagne a été en particulier perturbée par les tensions religieuses qui ont resurgi après le lynchage d'un musulman par une foule d'hindous, l'homme ayant été accusé à tort d'avoir mangé du boeuf, dans l'Etat voisin de l'Uttar Pradesh.
Cette défaite est perçue en Inde comme un échec personnel pour Narendra Modi. Très impliqué dans la campagne, le Premier ministre avait tenu 26 meetings politiques ces derniers mois au Bihar. En février dernier déjà, le BJP avait subi une défaite cuisante aux élections régionales de New Delhi, à la surprise générale.
Le CPI (M) a félicité le peuple du Bihar qui a sanctionné le BJP. "Les habitants ont rejeté la campagne "comunalist" (nationalisme hindou) conduite par le BJP, dirigée par le duo Narendra Modi-Amit Shah." "C'est également une indication du rejet du gouvernement après dix-huit mois au pouvoir. Le BJP est un fardeau économique sur le peuple et il rencontre la désapprobation des masses." Pour le CPI, même constat, il rajoute que "la gauche a combattu, dans ces élections, unie dans un bloc indépendant. Il faut faire un travail d'introspection et de re-travailler la stratégie afin de régénérer un avenir autre dans le Bihar."