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Israël-Palestine. Prêts à prendre la place de Salah Hamouri en prison

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En échange de sa libération, dix personnalités proposent de prendre la place de l’avocat franco-palestinien en prison

Ils sont dix. Dix à proposer de prendre la place de Salah Hamouri, embastillé depuis dix mois dans les geôles israéliennes. L’avocat franco-palestinien a été arrêté chez lui le 23 août 2017 et placé pour 6 mois en détention administrative sur demande du ministre de la Défense israélien. Le 27 juin dernier, ce même ministère a ordonné le prolongement de sa détention pour encore trois mois.

« Insupportable et inadmissible » pour les dix personnalités qui signent le texte : Monique Cerisier Ben-Guiga, sénatrice honoraire, Claude Léostic, présidente des ONG pour la Palestine, Henri Bertholet, ancien député-maire de Romans-sur-Isère, Robert Clément, ancien président du Conseil général de Seine-Saint-Denis, Jean-Jacques Degail, chef d’entreprise à la retraite, Pierre-Nadir Doumandji, ancien haut fonctionnaire de l’ONU, José Fort, ancien grand reporter, Jean-Claude Lefort, député honoraire, beau-père de Salah Hamouri, André Rosevègue, militant de l’Union Juive Française pour la Paix et Daniel Voguet, ancien avocat au barreau de Paris.

Prêts à s’ofrir en otage

Engagés « pour que les Palestiniens disposent de leurs droits reconnus par la communauté internationale », ils estiment aussi que Salah Hamouri, français en droit, est « privé de liberté sans raison justifiée et ceci dans un but clair : la volonté de le faire partir de sa terre natale, la Palestine et Jérusalem ». Ils ont donc écrit au Premier ministre israélien pour lui faire une proposition. Estimant que Salah Hamouri « doit pouvoir construire sa vie d’homme, de mari, de père », ils se disent prêts à le remplacer dans sa prison en échange de sa libération.

« Nous avons un âge certain. Nous avons en commun le fait de ne plus être en activité professionnelle. Nous sommes prêts à nous offrir en otages de la politique illégale d’Israël » ajoutent-ils, estimant que « cet échange devrait convenir aux autorités israéliennes. Il ne serait pas de leur décision mais de la nôtre quand bien même nous récusons ce type d’emprisonnement arbitraire. »

Depuis le début de cette affaire, le président de la République française, comme celui des Affaires étrangères, restent silencieux sur le sort de Salah Hamouri. Fin 2017, son « cas » avait été évoqué durant un tête-à-tête entre Benyamin Nétanyahou et Emmanuel Macron, mais sans qu’il n’en soit fait état devant les médias dans la conférence de presse qui a suivi. Plus injuste et cruel encore, l’épouse française de Salah, Elsa Lefort, est interdite d’entrer en Israël depuis début 2016.

La Marseillaise


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