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Izquierda Unida appelle à reprendre le dialogue avec la Catalogne

Perspective communiste

Communiqué de la gauche unie (Izquierda Unida) - traduction Nico Maury

La judiciarisation de l'événement politique connus sous le nom de "proces" n'aurait jamais dû avoir lieu . C'est un signe de l'incapacité de la plupart des forces politiques de faire face à un problème strictement politique, public ou judiciaire. Quarante ans après l’approbation de la Constitution de 1978, la question est de remettre en cause le modèle constitutionnel actuel: la monarchie parlementaire et l’organisation territoriale régionale, entre autres. Il est nécessaire d’adapter notre cadre constitutionnel aux nouveaux besoins et demandes de notre peuple.

Izquierda Unida a toujours défendu un modèle d’État républicain et fédéral dans lequel tous les peuples et nationalités de l’Espagne pourraient vivre en solidarité et faire partie du même projet de pays qui, respecte à la fois sa réalité plurinationale et les sentiments nationaux de tous, mettant les problèmes matériels des personnes avant toute autre considération, en garantissant à tous la jouissance des droits civils, sociaux, environnementaux, du travail, culturels et des droits des femmes et des hommes, indépendamment de leur lieu de résidence. Sans aucun doute, le peuple catalan a le droit de s’exprimer de la manière la plus appropriée pour participer à ce projet .

Nous avons affirmé au cours de la procédure dite "procés", il n'y avait eu aucun crime de rébellion ou de sédition , puisqu'il n'y avait eu aucun soulèvement, ni violence, ni tumulte qui aurait attaqué les pouvoirs judiciaire, exécutif ou législatif de l'Espagne. qui altère l'ordre public empêchant le fonctionnement institutionnel. Il y a eu des mobilisations citoyennes massives en Catalogne réclamant un État républicain pour ce territoire. Ni politiquement, ni légalement, une mobilisation populaire non violente ne doit être assimilée à une rébellion ou à une sédition, même si elle revendique des objectifs politiques non prévus par notre Constitution.

La vérité est qu'il est évident sur le plan politique et juridique, comme dans l'arrêt de la Cour suprême, il n'y a pas eu de «coup d'État» ni de rébellion , pas de substitution de l'institutionnalité de l'État ou de la communauté autonome à la justice. Mais des actions politiques et non violentes destinées à empêcher l’application de certaines lois et résolutions judiciaires.

Le fait que la Cour suprême ait infligé des peines de prison - dans ce cas aussi très lourdes - nous semble extrêmement disproportionné compte tenu de l'impact institutionnel nul des actes commis par les condamnés, qui restaient de simples proclamations politiques. Nous pensons qu'aucune condamnation ne permet de trouver une solution politique au conflit existant en Catalogne, mais avec cela, l'environnement politique se tend de plus en plus, donnant des arguments à des personnes et à des organisations qui, à partir de positions extrêmes, ont uniquement l'intention de perpétuer et de trouver le conflit pour obtenir des revenus, notamment pour des politiciens, pour des buts électoraux, comme nous l'avons vu avec l'utilisation irresponsable et répétée de la menace de mettre fin à l'autonomie en Catalogne.

À ce stade, il est essentiel de reprendre le dialogue politique entre les institutions centrales de l’État et les institutions catalanes et entre la société civile et les forces politiques de Catalogne et du reste de l’Espagne afin que, parmi tous, nous recherchions une entente nous permettant de résoudre le crise politique en Catalogne. Il est nécessaire de parvenir à un large accord sur le modèle constitutionnel garantissant la coexistence de la Catalogne et du reste des peuples d'Espagne dans un État plurinational, un projet d'État fédéral et républicain dans lequel tout le monde a le sentiment de participer à un projet de pays commun.

La Gauche Unie travaillera pour une solution politique qui, sur la base du dialogue, normalise la situation et rend possible un nouveau modèle de territoire reflétant la plurinationalité de l'État. Pour cela, il est essentiel qu'il n'y ait aucune personne privée de liberté ou obligée de quitter la Catalogne pour avoir défendu ou mené des politiques indépendantistes ou pour avoir défendu démocratiquement toute autre position politique.


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