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Jean Luc Mélenchon : "Plus vous mettez (de bulletins de vote), plus ils lâcheront, allez"

Perspective communiste

Dans son dernier meeting programmé, Jean-Luc Mélenchon a "adjuré" les électeurs de le préférer à Marine Le Pen dimanche. Devant 60.000 personnes réunies Porte de Versailles, son candidat a aussi noté les avancées de ses propositions et pris date quel que soit son score dimanche



C’était son dernier meeting avant le premier tour. “Avant le premier tour”, a-t-il répété. Jean-Luc Mélenchon a repris à son avantage l’expression du “vote utile”, “à l'heure où il paraît acquis qu'au moins un candidat de gauche sera présent au deuxième tour”.

Car s’il veut “commencer par nous débarasser de Nicolas Sarkozy”, le candidat du Front de gauche a surtout demandé aux électeurs de le placer devant Marine le Pen dimanche soir. Il s’en est pris à la proposition de la candidate du FN, ce matin sur France Inter, de "la prise en charge par l'Etat de 200 euros sur la part sociale des cotisations salariales". Cet effort serait consenti “par l’Etat, c’est à dire avec votre argent !”, a tonné Jean-Luc Mélenchon. “Voilà le larbin des puissants et du Cac 40 qu'elle est”, a-t-il insisté, appelant à “briser le verrou que les Le Pen, père et fille, opèrent sur la situation politique”.

Il a répété vouloir rompre “l'axe merkozy”, toujours valide selon lui malgré les propos de Nicolas Sarkozy sur la BCE : “Tout d'un coup ils se sont aperçus qu'il y avait un problème avec la banque centrale européenne. Aussitôt madame Merkel passe la tête à la fenêtre, et plus rien”. Mais Jean-Luc Mélenchon n’a pas non plus épargné son “camarade” François Hollande.

Selon son calcul, la formule de hausse du Smic initialement proposée par le PS revenait à l’augmenter de “deux euros trente. On ne fait pas une victoire de la gauche avec 2 euros trente !”. Le Front de gauche propose de faire passer progressivement le Smic à 1.700 euros net en fin de mandature. Une position payante selon lui “puisque François Hollande a dit qu'il allait faire un rattrapage, 40 euros d’un coup ! Allez, encore un effort, les bulletins de vote, plus vous en mettrez, plus ils en lâcheront !”

"Briser l’accumulation" pour investir


Jean-Luc Mélenchon a revendiqué à la fois une logique de “lutte des classes” et le "réalisme" de son programme, financé “en organisant autrement la répartition, en récupérant ces 10 points du PIB passés de la poche du travail à celle du capital”. Un programme qui exige de “briser l’accumulation, sinon les sommes dont nous avons besoin pour investir dans la transition écologique partiront dans les fonds spéculatifs”.

Il a exhorté “les cheminots, les ouvriers, les ingénieurs, les intellectuels, les scientifiques, les explorateurs des mers” à devenir les pionniers du transport propre et des énergies renouvelables. En cas de succès, a-t-il entrevu, “Il y aura, pour Yasmina et Françoise, non plus un poste de travail mais trois. Il n'y aura plus à mettre les gens en concurrence, plus besoin de quotas”.



"Je ne sais pas de quoi sera fait dimanche soir, a conclu le candidat du Front de gauche, mais nous serons pour toujours la force indépendante et exigeante qui ne marchande rien". Un message adressé au "camarade" Hollande.


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