Perspective Com
Jordi Sanchez, en prison, officiellement candidat à la Présidence de la Generalitat de Catalogne

Perspective communiste

Le président du parlement de Catalogne Roger Torrent, a proposé lundi l'indépendantiste Jordi Sanchez, en détention illégale depuis plus de 4 mois, comme candidat à la présidence de la Generalitat de Catalogne après le renoncement de Carles Puigdemont, a annoncé le parlement dans un communiqué - article et traduction Nico Maury

Roger Torrent a proposé la candidature de Jordi Sanchez, en détention illégale depuis plus de 4 mois, pour la présidence de la Generalitat de Catalogne. Le Parlement catalan sera réuni officiellement lundi 12 mars à 10h pour procéder à l'élection du Président.


"Constatant, après les consultations avec les groupes politiques qu'il a faites aujourd'hui, que c'est lui qui dispose du plus grand nombre de soutiens" déclare Roger Torrent.


Peu de chance d'être élu, le camp républicain est divisé

Pour être élu, Jordi Sanchez doit obtenir au minimum 68 voix, sauf que la gauche anticapitaliste de la CUP s'abstiendra car elle refuse le "caractère autonomiste et de soumission à la légitimité espagnole" qu'il y a dans l'accord Junts per Catalunya et l'ERC. "S'il y a une proposition d'investiture, nous nous abstiendrons. Nous ne voulons pas gérer les miettes, l'autonomisme ne nous permet pas d'avancer en matière sociale".

Si les discussions n'avancent pas entre JxCat-ERC et la CUP, les voix du camp républicain seront insuffisantes (70, moins les voix des 4 élu.e.s de la CUP, moins les voix de 2 députés en exil à Bruxelles). Pour tenter de trouver une solution, l'ERC souhaite entamer des négociations avec Catalunya en Comu et les socialistes du PSC (ce que JXCat refuse).

Le bloc unioniste pro-155 n'est pas dans en position de force, Ines Arrimadas (Ciudadanos) n'a pas suffisamment de voix pour se faire élire (36 c's, 17 PSC et 4 PP) et les député.e.s de Catalunya en Comu (8 élu.e.s) ont clairement exprimé leur refus d'appuyer les unionistes.

Face à cette situation, il est fort probable que de nouvelles élections se tiennent.

Jordi Sanchez, 53 ans, ancien président de l'Assemblée Nationale Catalane, est en prison depuis 141 jours, il est accusé de "sédition rébellion et détournement de fond public" et il risque 30 années de prison pour avoir organisé des marches pacifiques et pour exprimer le droit à l’autodétermination du peuple catalan.

L'accord JxCat-ERC (rejeté par la CUP) prévoit un pouvoir double, Carles Puigdemont à Bruxelles animant un Conseil de la République en exil et localement Jordi Sanchez agissant dans le cadre de l'autonomie prévue par l'Espagne.


Commentaires (0)
Nouveau commentaire :