Journée européenne de manifestation contre l'austérité, contre la troïka (UE-BCE-FMI)
Perspective communiste
Près de 23 pays participeront aujourd'hui à une journée de mobilisation contre l'austérité, à l'appel des syndicats. En France, près de 130 défliés sont prévus. CGT et CFDT marcheront côte à côte à Paris, pour la première fois depuis l'arrivée de la "gauche" à l'Elysée
C'est une journée de mobilisation européenne en forme d'avertissement: les salariés français, comme ceux d'une vingtaine de pays européens, descendent ce mercredi 14 novembre dans la rue pour dire non à l'austérité et défendre les travailleurs les plus durement frappés. Une quarantaine d'organisations issues de 23 pays participent à cette journée d'action dans toute l'Europe. Une grève générale est appelée en Espagne et au Portugal où la colère grandit face au chômage.
En France, relayant l'appel de la Confédération européenne des syndicats (CES), cinq organisations françaises -CGT, CFDT, FSU, Solidaires, Unsa- appellent à des manifestations "pour l'emploi, la solidarité en Europe et contre l'austérité", près de 130 défilés sont prévus. A Paris, le cortège partira en début d'après-midi de Montparnasse (14e) vers l'Ecole militaire (7e). Il s'agit de la première mobilisation unitaire CGT/CFDT depuis l'arrivée de la gauche au pouvoir. Bernard Thibault et François Chérèque défileront côte à côte à Paris.
Dans leur appel commun, les cinq syndicats "expriment leur ferme opposition aux mesures d'austérité qui font plonger l'Europe dans la stagnation économique, voire la récession", créent "des injustices" et "mettent à mal le modèle social européen". La CGT et Solidaires ciblent directement la politique du gouvernement Ayrault: " la politique que vous suivez va aggraver la situation et met le pays en récession". Ils s'inquiètent également de "l'arbitrage" que rendra le gouvernement sur la réforme du marché du travail "alors que le Medef réclame encore plus de flexibilité".
La politique de Hollande pas "suffisamment en rupture" avec celle de Sarkozy
Pour le président François Hollande, "ces manifestations ne vont pas mettre en cause notre politique, mais plutôt la soutenir". Lors de sa conférence de presse mardi, il a souligné aussi que le nombre de chômeurs allait continuer à croître de façon "continue pendant un an". Dénonçant le pacte de compétitivité de 20 milliards d'euros d'aides aux entreprises, Bernard Thibault a estimé la semaine dernière que la politique de François Hollande n'est "pas suffisamment en rupture" avec celle de Nicolas Sarkozy.
Outre la France, des manifestations auront lieu dans certains pays de l'Est et des actions symboliques sont prévues en Allemagne, en Autriche et aux Pays-Bas, notamment, précise la CES dans un communiqué.
Une action spécifique est prévue à Bruxelles avec un tour des ambassades par les responsables syndicats et un rassemblement devant le siège de la Commission européenne.
Thalys a annoncé la suppression de tous ses trains de et vers l'Allemagne, en raison d'un mouvement de grève de plusieurs syndicats cheminots belges.
"À semer l'austérité, on récolte la récession, l'augmentation de la pauvreté et l'angoisse sociale", a déclaré Bernadette Ségol, secrétaire générale de la CES. "Dans certains pays, l'exaspération atteint son comble. Des solutions urgentes doivent être prises pour relancer l'économie et non l'asphyxier par l'austérité."
"Il aura suffi de dix jours à 98 grands patrons pour être entendu et leurs revendications satisfaites", écrit Jean-Luc Mélenchon, le dirigeant du Parti de gauche, sur son blog. "Le 14 novembre répliquez aux libéraux et aux sociaux-libéraux en répondant à l'appel de vos syndicats".
En France, relayant l'appel de la Confédération européenne des syndicats (CES), cinq organisations françaises -CGT, CFDT, FSU, Solidaires, Unsa- appellent à des manifestations "pour l'emploi, la solidarité en Europe et contre l'austérité", près de 130 défilés sont prévus. A Paris, le cortège partira en début d'après-midi de Montparnasse (14e) vers l'Ecole militaire (7e). Il s'agit de la première mobilisation unitaire CGT/CFDT depuis l'arrivée de la gauche au pouvoir. Bernard Thibault et François Chérèque défileront côte à côte à Paris.
Dans leur appel commun, les cinq syndicats "expriment leur ferme opposition aux mesures d'austérité qui font plonger l'Europe dans la stagnation économique, voire la récession", créent "des injustices" et "mettent à mal le modèle social européen". La CGT et Solidaires ciblent directement la politique du gouvernement Ayrault: " la politique que vous suivez va aggraver la situation et met le pays en récession". Ils s'inquiètent également de "l'arbitrage" que rendra le gouvernement sur la réforme du marché du travail "alors que le Medef réclame encore plus de flexibilité".
La politique de Hollande pas "suffisamment en rupture" avec celle de Sarkozy
Pour le président François Hollande, "ces manifestations ne vont pas mettre en cause notre politique, mais plutôt la soutenir". Lors de sa conférence de presse mardi, il a souligné aussi que le nombre de chômeurs allait continuer à croître de façon "continue pendant un an". Dénonçant le pacte de compétitivité de 20 milliards d'euros d'aides aux entreprises, Bernard Thibault a estimé la semaine dernière que la politique de François Hollande n'est "pas suffisamment en rupture" avec celle de Nicolas Sarkozy.
Outre la France, des manifestations auront lieu dans certains pays de l'Est et des actions symboliques sont prévues en Allemagne, en Autriche et aux Pays-Bas, notamment, précise la CES dans un communiqué.
Une action spécifique est prévue à Bruxelles avec un tour des ambassades par les responsables syndicats et un rassemblement devant le siège de la Commission européenne.
Thalys a annoncé la suppression de tous ses trains de et vers l'Allemagne, en raison d'un mouvement de grève de plusieurs syndicats cheminots belges.
"À semer l'austérité, on récolte la récession, l'augmentation de la pauvreté et l'angoisse sociale", a déclaré Bernadette Ségol, secrétaire générale de la CES. "Dans certains pays, l'exaspération atteint son comble. Des solutions urgentes doivent être prises pour relancer l'économie et non l'asphyxier par l'austérité."
"Il aura suffi de dix jours à 98 grands patrons pour être entendu et leurs revendications satisfaites", écrit Jean-Luc Mélenchon, le dirigeant du Parti de gauche, sur son blog. "Le 14 novembre répliquez aux libéraux et aux sociaux-libéraux en répondant à l'appel de vos syndicats".
Dans la nuit, les piquets de grève agitant les drapeaux des deux grands syndicats espagnols, UGT et CCOO, ont envahi Madrid et les autres grandes villes du pays, prenant position aux portes des usines, des commerces, des marchés de gros ou des gares pour appeler les salariés à rejoindre le mouvement.
A Barcelone, la deuxième ville du pays, des groupes de syndicalistes faisaient brûler des pneus aux portes du marché de gros, le Mercabarna, tandis qu'à Madrid, des centaines des jeunes ont défile dès minuit au son des cornes de brume et des sifflets, bloquant des artères de la capitale, obligeant les magasins encore ouverts à fermer.
La mobilisation devrait être plus perceptible en fin de journée, avec deux manifestations convoquées à Madrid, l'une par les syndicats et l'autre par la mouvance des "indignés", témoin de l'exaspération face à la pauvreté grandissante, aux expulsions de propriétaires surendettés, aux milliards d'euros engloutis dans l'aide aux banques.
Le Portugal vit lui aussi une grève générale tandis que des manifestations, débrayages et actions diverses sont annoncées dans de nombreux pays d'Europe, Italie, Grèce, Allemagne, Belgique, Pologne ou France.
