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L'ALBA fait bloc contre l'impérialisme affichée d'Obama de faire de l'Amérique latine une chasse gardée des USA

Nicolas Maury

Le sommet de l'Alliance bolivarienne pour les Amériques, ou ALBA, a pris fin lundi à La Havane. Les alliés se sont déchaînés sur plusieurs sujets allant de l'avertissement des États-Unis aux nations de l'Amérique latine en raison de leurs liens avec l'Iran, aux négociations de l'Onu sur le climat, aux bases militaires et au Honduras

Les leaders de l'ALBA se sont rencontrés lundi à La Havane pour un sommet. Ils veulent promouvoir la coopération entre les gouvernements régionaux de gauche. Le président vénézuélien Hugo Chavez, le plus volubile critique des États-Unis en Amérique latine, a dit que les pays riches n'avaient pas l'intention de parvenir à des résultats justes et équilibrés à la conférence de Copenhague.

Les leaders de l'Alba accusent les pays riches de faire peu de choses pour couper les émissions de gaz à effet de serre et d'essayer de tuer le protocole de Kyoto. Il a aussi critiqué les États-Unis pour avoir installé des bases militaires en Amérique latine. En octobre, la Colombie et les États-Unis ont signé un pacte pour accroître l'accès des États-Unis à des bases militaires dans ce pays d'Amérique du Sud.


L'ALBA fait bloc contre l'impérialisme affichée d'Obama de faire de l'Amérique latine une chasse gardée des USA
Le président bolivien Evo Morales a répondu à l'avertissement de la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, aux nations d'Amérique latine au sujet de leurs liens avec l'Iran.

Evo Morales, Président de la Bolivie

"Au gouvernement des États-Unis, qui menace et intimide des pays comme la Bolivie et le Venezuela, en nous prévenant au sujet de nos relations avec l'Iran, je veux vous dire avec beaucoup de fierté, avec beaucoup d'efforts, que nous sommes dignes et que personne ne pourra nous faire chanter. La Bolivie va maintenir des relations avec le monde entier, avec l'Iran, avec le Venezuela, avec Cuba".

"Nous allons défendre l'Amérique latine et du Sud contre cette agression militaire des Etats-Unis", a ajouté le président Morales lors de la clôture du Sommet de l'Alliance bolivarienne pour les Amériques (ALBA) à La Havane.

"De la même manière que les gringos (Etats-Unis) ont été défaits au Vietnam, ça va leur arriver dans la région, car l'Amérique latine va réagir à toute agression", a affirmé M. Morales.

Le président Morales a souligné qu'en peu de temps, il n'y aura pas en Amérique latine de président ou de gouvernement pro-américain et il n'y aura pas "de colonies ou de maîtres pour imposer leurs politiques, même pas de rôle politique".

Le président Morales a estimé que l'utilisation des bases militaires colombiennes par les forces américaines menace l'Amérique latine, principalement le Venezuela et il a donc proposé l'organisation d'un référendum continental pour manifester le refus de la région en ce qui concerne les accords entre la Colombie et les Etats-Unis.

Un message de Fidel Castro lu par Hugo Chavez avait bel et bien donné le ton : "les intentions réelles de l’Empire sont évidentes, cette fois avec le sourire aimable et le visage afro-américain de Barack Obama" écrivait Fidel après avoir constaté que " "le coup d’État au Honduras et l’établissement de sept bases militaires en Colombie sont des faits récents qui se sont déroulés après l’entrée en fonction du nouveau président des États-Unis".

Son frère Raúl, qui présidait le sommet, a pris le relais en dénonçant ce qu’il a qualifié « d’offensive hégémonique de la part du gouvernement américain et d’acte d’agression contre toute l’Amérique latine et les Caraïbes ».


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