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L'Alliance bolivarienne pour les Amériques (ALBA-TCP) fête ses 15 ans

Perspective communiste

L'Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique - Traité de commerce des Peuples (Alianza Bolivariana para los Pueblos de Nuestra América - Tratado de Comercio de los Pueblos) fête ses 15 ans malgré les actions de l'impérialisme pour briser l'unité de celles et ceux qui se sont opposés au néolibéralisme - article et traduction Nico Maury


L'ALBA (qui signifie « aube » en espagnol) est née le 14 décembre 2004 à La Havane, par la déclaration conjointe signée par Hugo Chávez (Venezuela) et Fidel Castro (Cuba) en opposition à la proposition de Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA), promue par les États-Unis.

La ZLEA promue par les Etats-Unis menaçait l'Amérique latine, le néolibéralisme destructeur nécessitait une véritable unité des pays et des peuples fondée sur des principes nouveaux : complémentarité, coopération et solidarité.

Très clairement Fidel Castro expliquait "que la prétendue intégration sur des bases néolibérales (...) ne conduirait qu'à une désunion encore plus grande des pays latino-américains, à une plus grande pauvreté et désespoir de la majorité des secteurs de nos pays, à la dénationalisation des économies de la région et une subordination absolue aux diktats étrangers".

L'ALBA émerge donc d'une stratégie d'unité pour un nouveau modèle d'intégration autours de projets révolutionnaires et progressistes.

Pour Hugo Chavez "il est temps de repenser et de réinventer les processus affaiblis et agonisants d’intégration sous-régionale et régionale dont la crise constitue la plus évidente manifestation d’un manque de projet politique commun. Heureusement, en Amérique latine et dans les Caraïbes, il souffle un vent favorable au lancement de l’ALBA en tant que nouveau schéma intégrateur qui ne se limite pas au simple commerce mais qui se fonde sur nos bases historiques et culturelles communes et qui vise à l’intégration politique, sociale, culturelle, scientifique, technologique et physique".

"Nous devons réinventer le socialisme"

Sur le plan économique, l'ALBA va favoriser la logique coopérative plutôt que la création d'une zone de libre-échange avec les États-Unis. Elle s'oppose aux privatisations, à la déréglementation et à la concurrence. Les plus beaux exemples de coopération vont concerner la santé avec le déploiement de médecins cubains, l'alphabétisation, le développement agroalimentaire, la "défense des droits de la Terre-Mère" contre les multinationales destructrices de l'environnement.

Hugo Chávez explique que l'ALBA doit permettre de "réinventer le socialisme", de mettre en œuvre un socialisme démocratique enraciné dans les cultures national-populaires et doit donc se réaliser avec leur pleine coopération.

Une alliance attaquée par les impérialistes via des coups d'état

Fondée le 14 décembre 2004 par le venezuela et Cuba, l'ALBA est renforcée en 2006 par la Bolivie d'Evo Morales.

Le 11 janvier 2007, sous la Présidence de Daniel Ortega, le Nicaragua rejoint l'ALBA en tant que quatrième membre. La Dominique et le Honduras sont incorporés en 2008, mais un coup d'État au Honduras, financé par les USA, la bourgeoisie locale et l'Eglise catholique, renverse Manuel Zelaya et replace le pays sous le giron de Washington.

En 2009, le 24 juin, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Antigua-et-Barbuda et l'Équateur entrent à leurs tour dans l'ALBA. Sainte-Lucie les rejoints en 2013. Tout comme Saint-Kitts-et-Nevis et la Grenade en 2014.

La trahison de Lenin Moreno fait sortir l'Equateur de l'ALBA en 2018 et le coup d'état en Bolivie impose cette même situation en 2019.

«L'objectif est l'indépendance, le chemin de la révolution et le drapeau du socialisme. L'Alba, c'est donc ça: l'indépendance , la révolution et le socialisme» (Hugo Chavez).


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