L'Humanité en Danger

Perspective communiste

L’indispensable sursaut pour l’Humanité
Par Patrick Le Hyaric Directeur de l’Humanité

Nous publions aujourd’hui les comptes de résultats de l’Humanité pour l’année 2005.

Nos résultats économiques sont alarmants puisque le déficit est de 3 122 700 euros. Pourtant notre activité globale s’est améliorée. La diffusion de l’Humanité a augmenté de 5,7 %. La Fête de l’Humanité a été déficitaire de 90 000 euros. En revanche, les Fêtes régionales de l’Humanité constituent un apport de près de 50 000 euros.

Nous n’avons pas bénéficié, en 2005, des recettes liées aux ventes du numéro « spécial centenaire » de l’Humanité, soit un manque à gagner de 500 000 euros.

Les recettes de l’Humanité ont cependant progressé de 3 % pour atteindre 26 457 200 euros. Mais les coûts incompressibles de - production, de fabrication, de transport, de distribution et les charges de nos emprunts augmentent une nouvelle fois de plus de 1 447 400 euros, dans un contexte où nous avons considérablement réduit les dépenses de promotion, la masse salariale, les frais de fonctionnement. Nous subissons ces nouvelles augmentations alors que nous avons réduit la pagination durant l’été, réduit la pagination de l’Humanité hebdo l’an passé et supprimé l’édition du journal les jours fériés.

Au nom de la démocratie, il est urgent que l’État prenne des dispositions exceptionnelles pour garantir et faire vivre un véritable pluralisme de la presse quotidienne.

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Commentaires (3)

1. Sébastien le 17/07/2006 12:30

La gestion du journal l'Humanité est à l'image du modèle économique qu'ils défendent : vouée à la faillite.

Ce qui est merveilleux, c'est la magnifique leçon d'économie que sont obligés de suivre ceux qui en général refusent de voir la réalité comme elle fonctionne.

Tant que ce journal ne se résoudra pas à agir sur des coûts estimés "incompressibles", il continuera à perdre de l'argent. Et évidemment, les communistes en appellent à qui, pour se sauver du désastre financier dans lequel ils se sont embarqués ? A l'Etat, donc à tous les contribuables.

Qui est dupe ?

2. Nicolas le 17/07/2006 18:01

Chacun a ses approches, se que je constate en te lisant, c'est que le pluralisme de la presse doit etre soumis a la rentabilité et non a un devoir d'information...c'est triste.
en temps que démocrate, si le figaro venait a avoir des problemes financiers, je le défendrais et cela malgré mon rejet de son idéologie.

3. Sébastien le 21/07/2006 12:05

La presse doit être soumise à la rentabilité ? Ben non, il suffit de ne plus payer les journalistes, ni les distributeurs, ni les fournitures...

L'Humanité comme le Figaro ne sont pas les seuls garants de la pluralité de la presse. S'ils n'ont plus de lecteurs, il est normal qu'ils disparaissent. L'Etat n'a pas à subventionner des journaux, qui plus est fortement politisés pour l'Humanité.

Si l'Humanité faisait de l'information et non pas de la propagande, sans doute aurait-elle davantage de lecteurs... leur traitement de l'infomartion est trop biaisé pour intéresser un lectorat exigeant.

Ce n'est que descriptif de ma part (subjectif, mais descriptif) : je ne ressens aucune joie particulière quand un journal disparaît, plutôt le contraire (même pout l'Humanité). Mais ça ne veut pas dire que cette disparition n'est pas logique et normale.

Cordialement,

Sébastien

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