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L'Inde se dirige vers une nouvelle grève générale

Perspective communiste

Tout est parti d'une proposition de loi du Premier ministre nationaliste Narenda Modi pour retirer du marché les billets de 500 et 1000 roupies. 10 grandes organisations syndicales du pays ont condamné cette loi de "Démonetisation" et annoncé une grève générale pour le 28 novembre - article et traduction Nico Maury

10 des 12 grandes organisations syndicales d'Inde, membres de la Central Trade Union Organisations, se sont réunies le 22 novembre dans les bureaux de l'INTUC (Indian National Trade Union Congress) à New Delhi et ont condamné les propositions du Premier ministre nationaliste Narenda Modi. Les nationalistes pensent que la "démonétisation" permettrait de réduire la corruption et le marché noir en Inde.

Le retrait des billets de 500 et 1000 roupies seraient une catastrophe pour le quotidien des travailleurs et des populations touchées par la misère, les billets de 500 et 1000 roupies représentent 85% des échanges de monnaies du pays.

Retirer les billets de 500 et 1000 roupies ne réduiraient en rien la corruption et le marché noir. Les syndicats rappellent que cette situation est en grande partie dut à l'évasion fiscale, au non-paiement des impôts et diverses pratiques commerciales déloyales comme la sur-facturation et la sous-facturation dans le commerce, les pratiques spéculatives, etc.

Les syndicats rappellent que les travailleurs et les citoyens n'exercent pas leurs droits légitimes. Toutes les décisions économiques étant prisent par les grandes entreprises et les maisons de corporation, à la fois nationales et étrangères avec le patronage actif du gouvernement.

Un nombre extrêmement important de personnes, de femmes, de personnes âgées, de personnes handicapées et de malades, feraient l'objet de sévères harcèlements et d'intimidations devant les banques, ils seraient obligés pendant des jours d'attendre pour retirer leurs maigres économies.

Pour les employés des banques, de longues heures de travail et de stress sont en perspectives. Déjà 74 employés sont mortes des suites de la panique crée après l'annonce de Modi.

Les syndicats demandent que la loi de "démonétisation" soit retirée et appellent les travailleurs, leurs syndicats, indépendamment de leurs affiliations, à se tenir debout et à organiser des agitations dans tout le pays.

Les signataires :

- AICCTU - All India Central Council of Trade Unions (Communist Party of India (Marxist-Leninist) Liberation) - 639.000 adhérents
- AITUC - All India Trade Union Congress (Communist Party of India) - 2,6 millions d'adhérents
- AIUTUC - All India United Trade Union Centre (Socialist Unity Centre of India (Communist)) - 1,3 millions d'adhérents
- CITU - Centre of Indian Trade Unions (Communist Party of India (Marxist)) - 3,2 millions d'adhérents
- HMS - Hind Mazdoor Sabha (non affiliée à une organisation politique) - 3,3 millions d'adhérents
- INTUC - Indian National Trade Union Congress (Indian National Congress) - 33,3 millions d'adhérents
- LPF - Labour Progressive Federation (Dravida Munnetra Kazhagam) - 611.000 adhérents
- SEWA - Self Employed Women's Association (non affiliée à une organisation politique) - 1,9 millions d'adhérentes
- TUCC - Trade Union Coordination Centre (All India Forward Bloc) - 1,6 millions d'adhérents
- UTUC - United Trade Union Congress (Revolutionary Socialist Party) - 383.000 adhérents


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