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L'Uruguay adopte une loi sur protection des travailleurs grâce aux communistes

Perspective communiste

Le Sénat uruguayen a adopté un projet de loi qui vise à punir pénalement les employeurs si ils ne fournissent pas les conditions de sécurité pour les travailleurs - article et traduction Nico Maury



Le projet de loi a été adopté par les 16 voix du Front élargi (Frente Amplio) de José "pepe" Mujica (actuel président du pays) contre 13 pour l'opposition, elle a reçu l'appui du Parti communiste uruguayen (PCU), du Syndicat unique national de la Construction et des secteurs alliés (SUNCA), et le Mouvement de participation populaire (MPP).

Cette loi est à l'initiative d'une coalition regroupant la SUNCA, le PCU et le MPP pour pousser, par des manifestations et une importante mobilisation, les élus du Frente Amplio a agir pour la sécurité des travailleurs uruguayens. En effet plus de 50 000 accidents se produisent chaque année dans les entreprises du pays.

Avec le vote de la loi, le Parti communiste est devenu le plus grand gagnant de la coalition, il est le principal moteur et promoteur du projet. Le sénateur communiste, Eduardo Lorier, a rappelé l'importance de cette loi dans la prévention des accidents du travail qui se produisent en Uruguay chaque année. Il a également fait remarquer "que les patrons jugent plus important de prendre soin d'une machine que d'un travailleur."

Le patronat et la droite refusent de payer pour la sécurité des travailleurs

Les propriétaires d'entreprises en Uruguay ont réagi en déclarant cette nouvelle loi «inconstitutionnelle» et en faisant appel à la Cour suprême. Martin Risso, un expert en droit constitutionnel, a déclaré la nouvelle loi "est terriblement erronée d'un point de vue technique," et qu'il "a clairement des éléments douteux anticonstitutionnels."

L'initiative a provoqué la division au Frente Amplio (qui rassemble des sociaux-démocrates, des démocrates chrétiens, et certains ont mis en garde contre la "vulnérabilité" du texte de la loi. Tabaré Vázquez, candidat (social-démocrate) pour le Front élargi et ancien président de l'Uruguay, a demandé aux partisans de la loi de «faire attention», indiquant que la loi pourrait avoir des conséquences imprévues et contraires à son objectif.




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