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L’antidémocratique « Sommet de la démocratie »

Perspective communiste

Le "sommet pour la démocratie", convoqué par le président américain Joe Biden, a réuni virtuellement quelque 110 pays et territoires, dont les alliés occidentaux des États-Unis, mais aussi des dictatures et des pays dirigés par l'extrême droite comme le Brésil.

Aucun pays socialiste n'était invité à ce sommet.

« Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose; plus le mensonge est gros, plus il passe. » Cette phrase, attribuée à Joseph Goebbels, ministre de l’Éducation du peuple et de la Propagande du Troisième Reich allemand entre 1933 et 1945, semble être aux premières loges aujourd'hui du sommet antidémocratique convoqué par les États-Unis.
Selon les organisateurs, les débats étaient axés sur trois thèmes clés : la défense contre l'autoritarisme, la lutte contre la corruption et la promotion du respect des droits de l'Homme.

Bien entendu, les pays « autoritaires » sont tous ceux refusent de se plier aux quatre volontés de Washington et non ceux qui prétendent tyranniquement diriger les destinées du monde – par exemple, les organisateurs du forum.
Prétendre aborder et combattre la corruption en ayant parmi ses invités un individu aussi véreux que Juan Guaido relève de la plaisanterie. Le Sommet l'a-t-il tenu pour responsable du vol des biens et des ressources du peuple vénézuélien ? Je ne pense pas, ils savent que Guaido est corrompu, mais c’est « leur corrompu », par la grâce de la stratégie de déstabilisation contre la patrie de Bolivar et Chavez.

La promotion du respect des droits de l'Homme était un autre point essentiel du forum « démocratique ». Le Sommet a-t-il exigé la fermeture définitive de la prison illégale de la base militaire étasunienne de Guantanamo, ou dénoncé les tortures qui y sont commises ? Certains auront peut-être pensé qu'un miracle allait se produire et que les invités s'élèveraient contre la répression des manifestants en Colombie et au Chili...

Ces preux chevaliers défenseurs des droits de l'Homme ont-ils mis en place des mesures pour protéger les sans-abri qui errent sans espoir dans les rues des grandes villes du Nord, ou consacré une partie de l'énorme budget militaire étasunien à sauver des millions de citoyens des États-Unis de la drogue et de la mort ?

Rien de tout cela ne s’est produit durant ce Sommet. Dans ce monde sens dessus dessous, construit par une machinerie de mensonges qui ferait pâlir d'envie M. Goebbels et ses coreligionnaires, Cuba, le Nicaragua et le Venezuela, déjà qualifiés d'axe du mal, ont été condamnés.

La Chine et la Russie ont été attaquées et la Colombie, entre autres, a été citée en exemple pour le respect des droits de l'Homme et de la démocratie. Quelqu'un l'a fait récemment, indépendamment des faux positifs, des assassinats de leaders sociaux, de la répression policière et des abus commis par le gouvernement d'Ivan Duque.

Reprocher à l'adversaire ses propres erreurs ou insuffisances est une autre maxime goebbelsienne qui a perdu son droit d'auteur pour devenir un axiome de la politique étrangère des États-Unis.

Raul Antonio Capote
Granma


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