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L'économie coloniale, la France et l’UE ciblées par les communistes guadeloupéens (PCG)

Perspective communiste

Les communistes guadeloupéens tenaient leur congrès les 6, 7 et 8 mai 2016. A l'issue de plusieurs jours de travaux le PCG, confirme la justesse de sa ligne politique. Le modèle économique de type colonial et l'intégration politique à la France et à l’Union Européenne sont les causes de la misère en Guadeloupe

Extrait de la résolution finale du XVème Congrès :

"Les Communistes réunis en XVème Congrès, les 6, 7 et 8 mai 2016 à Rivière-Sens Gourbeyre ont confirmé que les difficultés économiques et sociales de la Guadeloupe et leurs conséquences sociétales se trouvent à la fois dans la poursuite d’un modèle économique de type colonial et dans la persistance d’un statut d’assimilation et d’intégration politique à la France et à l’Union Européenne. Le congrès a décidé de poursuivre la lutte engagée par le Parti Communiste Guadeloupéen dès 1958 pour obtenir un Statut d’Autonomie, qui est plus que jamais d’actualité".

Ce Statut d’Autonomie est un grand combat mené par les communistes guadeloupéens. Et c'est une réponse apportée à la crise économique et sociale qui traverse l'île.

Les grands mouvements du LKP (Liyannaj Kont Pwofitasyon - Collectif contre l'exploitation) ont permis de mobiliser les guadeloupéens sur les questions des excès et des limites de l'économie coloniale, Élie Domota (UGTG) a incarner cette mobilisation et a porté des revendications fortes, mais qui sont restées sans réponses de la métropole. Le Statut d’Autonomie que porte le PCG permet de répondre aux principales revendications du LKP et permet de reprendre la main sur une économie coloniale.

Si l'on regarde par rapport à la loi de départementalisation de 1946, les Communistes portaient une condamnation sans appel de l’assimilation et proposaient aux Guadeloupéens de se rassembler pour arracher un statut d’autonomie. Cette revendication qui a été diabolisée, combattue par tous les courants politiques en Guadeloupe, est toujours d’actualité dans un contexte marqué par :

- L’échec économique et social du modèle assimilationniste (ou néo-colonial)
- La faillite des organisations et élus politiques accrochés à ce modèle qui vit ses derniers soubresauts
- La déroute d’un mouvement national guadeloupéen qui n’est jamais arrivé à s’organiser pour porter un projet politique de décolonisation.
- Le recul historique du Parti Communiste Guadeloupéen sévèrement amputé de ses forces et de ses moyens par les déserteurs assimilationnistes embusqués dans ses rangs.
- L’attitude du pouvoir politique français qui, depuis la réforme constitutionnelle de 2003, ne s’oppose plus frontalement à la revendication statutaire des Départements et Régions Outre-Mer.

L'économie de la mer, portée par certains candidats aux présidentielles, n'est en fait que l'affirmation et le renforcement de l'économie de type colonial existant actuellement dans les îles des caraïbes. La métropole n'est pas en mesure de répondre aux besoins économiques et sociaux des guadeloupéens, il est donc important de construire un statut d’association, coopératif, centrée sur une réelle autonomie des îles.

Le PCF porte ce combat là (je vous invite à lire l'article de Jean Louis Le Moing).

L'économie coloniale, la France et l’UE ciblées par les communistes guadeloupéens (PCG)


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