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L'espoir a triomphé de la peur, Gabirel Boric est élu Président du Chili

Perspective communiste

Le néolibéralisme est née au Chili avec le coup d'état de Pinochet et vient de tomber avec la victoire de Gabriel Boric.

Près de 50 ans après l’assassinat de Salvador Allende, ses idéaux de justice sociale sont toujours debout au milieu des jardins fleuris de Pablo Neruda.

Article et traduction Nico Maury

Le service électoral (SERRVEL) a annoncé les résultats portant sur 99,99% des bureaux de vote :

Gabriel Boric est élu président du Chili avec 55,87% des voix (4.620.671 votes) contre 44,13% pour son rival d'extrême droite José Antonio Kast.

Avec presque 1 million de voix d'avance, Gabriel Boric, qui a rassemblé 25,83% lors du premier tour des élections présidentielles, a annoncé la victoire devant des centaines de milliers de personnes, qui ont afflué dans les rues de Santiago pour célébrer la victoire.


"Aujourd'hui, l'espoir a pris le pas sur la peur" déclare le nouveau président-élu chilien qui a battu l'extrême droite nostalgique de la dictature de Pinochet, José Antonio Kast. "Je me sens comme l'héritier d'une histoire, qui, à partir de différentes positions, a recherché la justice, la défense des droits de l'homme et des libertés. Je serai le président de tous les Chiliens" a-t-il ajouté.

Cette victoire de la gauche vient des luttes populaires massives des années antérieures et des luttes de 2019.

"Mon engagement est de prendre soin de la démocratie au quotidien, une démocratie de fond, où les quartiers et les organisations sociales ont un rôle moteur, car sans le peuple, il n'y a pas de démocratie (...) Les exigences de justice et de dignité sont toujours présentes dans le peuple, nous avancerons à pas lents mais fermes", a déclaré le président élu.

Il a annoncé que des politiques de lutte contre les inégalités sociales seront prioritaires pour développer un véritable développement durable.

Il entend mettre un terme aux violences policières : "le respect des droits humains est toujours un engagement indéfectible. Nous ne pourrons jamais avoir un président qui déclare la guerre à son propre peuple. Aux victimes des violations des droits humains nous disons : Nous rechercherons la vérité, la justice, la réparation et non ferons tous pour éviter que cela ne recommence".

Face à la crise climatique, il déclare que "ce n'est pas une invention, elle impacte la vie des générations futures. Nous ne voulons plus de zones de sacrifice et des projets qui détruisent notre Chili". "On ne peut pas rester indifférents quand on voit nos paysans sans eau. Dans notre Gouvernement, un développement compatible avec l'environnement sera une priorité".

Enfin, il annonce que "nous allons défendre un système public, autonome, sans but lucratif". L'ère du néolibéralisme, instauré avec la dictature de Pinochet, semble se terminer.


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