L’indignation d’un élu local
Nicolas Maury
Daniel Toussaint, conseiller général PCF et maire de Valenton, est inquiété par la justice pour avoir tenté d’empêcher une expulsion dans sa commune
Daniel Toussaint. Je suis indigné par rapport à ces questions qui font l’objet d’un droit naturel, le droit au logement. Avec ce gouvernement, entre l’annonce et la réalité, rien ne se passe. La loi de mars 2007 instituant le droit au logement opposable n’a pas réglé la situation des gens en attente de logements ou dans l’impossibilité de payer leurs loyers. Cette loi n’est pas du tout appliquée.
Quelles sont les solutions ?
Daniel Toussaint. Il faut construire massivement des logements. Pour cela, l’État doit changer le mode de financement du foncier. Aujourd’hui, c’est un vrai casse-tête de réussir l’équilibre entre le financement de la construction des logements et le montant des quittances de loyers. Il faut des montants de loyers permettant aux familles les plus pauvres d’accéder à un logement. Le gouvernement dit que tout le monde peut être propriétaire, alors que plein de gens ne peuvent même pas être locataires ! Il faut donc abaisser le coût de la construction pour abaisser les prix des loyers. Par exemple, grâce à des aides publiques de l’État qui puissent agir sur le prix du foncier. Par ailleurs, il est indispensable que les maires de droite appliquent enfin la loi qui les oblige à construire 20 % de logements sociaux.
Vous êtes poursuivis en justice pour avoir empêché une expulsion…
Daniel Toussaint. J’ai été convoqué au commissariat de Créteil le 1er juillet, sur ordre du procureur pour « outrage et entrave à expulsion ». Avec des amis, nous étions intervenus pour empêcher l’expulsion d’une famille avec deux enfants. Mille personnes ont déjà signé la pétition de soutien pour demander l’arrêt des poursuites à mon égard. Depuis une quinzaine d’années, la ville a mis en place un arrêté anti-expulsion. Des forces militantes empêchent les expulsions et démontrent qu’aujourd’hui, il est particulièrement indigne de mettre des gens dehors.
Entretien réalisé par Marie Barbier (L'Humanité)
Daniel Toussaint. Il faut construire massivement des logements. Pour cela, l’État doit changer le mode de financement du foncier. Aujourd’hui, c’est un vrai casse-tête de réussir l’équilibre entre le financement de la construction des logements et le montant des quittances de loyers. Il faut des montants de loyers permettant aux familles les plus pauvres d’accéder à un logement. Le gouvernement dit que tout le monde peut être propriétaire, alors que plein de gens ne peuvent même pas être locataires ! Il faut donc abaisser le coût de la construction pour abaisser les prix des loyers. Par exemple, grâce à des aides publiques de l’État qui puissent agir sur le prix du foncier. Par ailleurs, il est indispensable que les maires de droite appliquent enfin la loi qui les oblige à construire 20 % de logements sociaux.
Vous êtes poursuivis en justice pour avoir empêché une expulsion…
Daniel Toussaint. J’ai été convoqué au commissariat de Créteil le 1er juillet, sur ordre du procureur pour « outrage et entrave à expulsion ». Avec des amis, nous étions intervenus pour empêcher l’expulsion d’une famille avec deux enfants. Mille personnes ont déjà signé la pétition de soutien pour demander l’arrêt des poursuites à mon égard. Depuis une quinzaine d’années, la ville a mis en place un arrêté anti-expulsion. Des forces militantes empêchent les expulsions et démontrent qu’aujourd’hui, il est particulièrement indigne de mettre des gens dehors.
Entretien réalisé par Marie Barbier (L'Humanité)