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L’unité de la RATP remise en cause : le PCF dénonce la mise en concurrence

Nicolas Maury

Communiqué du Parti Communiste Français

Vendredi 13 novembre, à l’initiative de deux députés UMP, Yves Albarello et Gilles Carrez, la Commission du développement durable de l’Assemblée Nationale a adopté un amendement au projet de loi « Grand Paris » scindant la RATP en deux entités « juridiquement séparées » : l’une chargée de la gestion des infrastructures du métro, l’autre de l’exploitation des réseaux de transport.

Cette réforme n’a rien à voir avec la recherche d’une meilleure qualité du système de transport. Elle n’est justifiée que par la volonté de permettre à des groupes privés comme Veolia de venir concurrencer plus facilement la RATP sur son territoire, notamment dans la perspective de l’extension du métro induite par le Grand Paris.

Ajoutons que le règlement européen OSP n’impose nullement une telle séparation physique, mais seulement la tenue de comptes distincts entre les activités mentionnées.


Avec cet amendement, l’UMP tombe le masque. C’est l’unité de la RATP, soit disant « garantie » par le gouvernement, qui se trouve brutalement remise en cause.

Les dés ne sont pas jetés. La procédure parlementaire n’est pas achevée et le projet de loi définitif sur le Grand Paris dans lequel s’inscrit cet amendement ne sera adopté définitivement qu’au printemps.

Au sein d’une même entreprise, la coexistence des fonctions d’exploitation, d’étude et de maintenance des infrastructures et du matériel est un atout irremplaçable pour des transports de qualité. Elle doit être préservée. Le PCF appelle donc les défenseurs du Service Public et de l’entreprise publique à faire entendre leur refus de l’éclatement projeté.


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