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La Grèce en grève générale

Perspective communiste

La décision de mettre un terme brutal aux émissions du service public audiovisuel a déclenché un tollé en Grèce, où plusieurs syndicats du public comme du privé ont appelé à se mobiliser

La Grèce devait connaître jeudi une grève générale de 24 heures pour dénoncer la fermeture autoritaire du groupe audiovisuel public grec ERT par le gouvernement, qui a provoqué une onde de choc et menace de déboucher sur une crise politique entre les partis de la coalition.

Le gouvernement a joué la montre en présentant dès le lendemain du lockout des chaînes un projet de loi de réorganisation de tout l’audiovisuel public, pour éviter que la crise autour de l’ERT ne fasse éclater sa coalition, après pratiquement un an de pouvoir partagé entre les conservateurs du Premier ministre Antonis Samaras, les socialistes du Pasok, et la gauche modérée Dimar.

En fermant en quelques heures les écrans des cinq chaînes de télévision publiques et toutes les radios du groupe, Antonis Samaras, qui rend des comptes cette semaine à la troïka des créanciers internationaux du pays, a sans doute voulu montrer sa détermination à s’attaquer aux «vaches sacrées» du service public, expression péjorative utilisée par le porte-parole du gouvernement.

Devant l’émotion considérable soulevée par les écrans subitement passés au noir dans les foyers mardi soir, les centrales du privé et du public, GSEE et ADEDY respectivement, ont dénoncé cette fermeture «antidémocratique» menée «dans le cadre des politiques d’austérité», et ont qualifié de «coup d’Etat» la «décision de M. Samaras». Elles ont appelé à une grève de 24 heures jeudi et à un rassemblement devant le siège de l’ERT dans la banlieue nord d’Athènes.

L’Adedy appelle l’ensemble des fonctionnaires à se joindre au mouvement en dénonçant «la mort brutale de l’ERT» dont l’objectif «est la suppression d’organismes publics et le licenciement de 14 000 fonctionnaires».


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