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La Justice espagnole interdit l'utilisation du "jaune" en Catalogne

Perspective communiste

Il ne s'agit ni d'un hoax, ni d'une mauvaise blague, mais c'est une nouvelle absurdité d'une justice devenu force d'oppression contre un pays. A la demande des Ciudadanos et du Parti Populaire, le Conseil Électoral Central (Junta Electoral) interdit à la ville de Barcelone d'éclairer les fontaines et les bâtiments en jaune, la couleur des prisonniers politiques catalans. Une situation qui impacte aussi d'autres secteurs - article et traduction Nico Maury

Faire disparaître les prisonniers politiques catalans de l'espace public voilà le but recherché par la Junta Electoral. Un recours déposé par deux formations unionistes, les Ciudadanos et le Parti Populaire, exigeait que la ville de Barcelone cesse son soutien aux prisonniers politiques catalans. La justice espagnole a, comme par hasard, donné raison aux partisan.e.s de l'article 155 (article 50.2 de la LOREG).

La ville de Barcelone a désormais interdiction d'utiliser des éclairages jaunes sur ses fontaines et bâtiments publics. De plus la banderole posée devant le siège de la municipalité, et appelant à la libération des prisonniers politiques, doit être retirée.

De plus, à la demande du PSC-PSOE, tous les candidat.e.s engagé.e.s dans les élections du 21 décembre ont interdiction d'utiliser le ruban jaune sur le matériel électoral (article 93 du LOREG). Pour la Junta Electoral il est interdit de faire référence aux prisonniers politiques.

La justice espagnole a aussi interdit à la télévision catalane, TV3, d'utiliser les termes de "Gouvernement en exil", "Président Puigdemont" et "conseillers exilés" pour parler de Carles Puigdemont et des ministres réfugié.e.s à Bruxelles (article 66 de la LOREG).

10 prisonniers politiques

Il y a 10 prisonniers politiques catalans détenus dans une des prisons madrilènes. Pour Jordi Sánchez et Jordi Cuixart, la détention, sans procès, dure depuis 45 jours. 8 membres du gouvernement catalan (Oriol Junqueras, Jordi Turull, Raül Romeva, Josep Rull, Joaquim Forn, Carlos Mundó, Dolors Bassa, Meritxell Borràs) dorment toujours derrière les barreaux depuis 28 jours.

Certains d'entres-eux sont candidats aux élections du 21 décembre et continuent d'être illégalement détenus par l'Espagne.

Cette situation est la conséquence de l'application de l'article 155 de la constitution espagnole et de la convocation d'élections anticipées par Mariano Rajoy.


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