La Nouvelle Ukraine est gérée par les escrocs, les bimbos, les seigneurs de guerre, les lunatiques et les oligarques
Perspective communiste
Article du The New York Observer, hebdomadaire new-yorkais (51.000 exemplaires) qui revient sur la réalité politique de ce qu'il appelle la "Nouvelle Ukraine" - traduction Nico Maury
Il y a un moment, dans l'histoire récente de l'Ukraine, des gradés de l'armée de ce pays étaient littéralement à genoux devant les Etats-Unis. En Juin 2013, l'ambassadeur des États-Unis en Ukraine, John Tefft, a reçu un sabre de cosaque ukrainien dans la ville de Kherson de la part d'officiers militaires à genoux devant M. Tefft. Il est aujourd'hui en service comme un ambassadeur en Russie où de telles distinctions sont encore imaginables.
Mais c'était alors le régime précédent.
Aujourd'hui, l'Ukraine est beaucoup tournée vers l'Ouest américain il y a eu un vent passionnant de transformations qui balayé le paysage politique ukrainien l'année dernière. Sa culture politique est moderne, attrayante, raffinée et européenne. Par exemple, à la fin de l'année dernière une nouvelle loi a été adoptée pour que des citoyens d'autres pays soient autorisés à participer à la politique ukrainienne et même au gouvernement, si ils renoncent à leurs anciennes citoyennetés. La raison invoquée était la lutte contre la corruption ukrainienne. Apparemment, dans un pays de plus de 40 millions de personnes, Arseni Iatseniouk le Premier ministre (appelé "Rabbit" par ses citoyens) ne parvenait pas à trouver 12 politiciens ukrainiens non corrompus pour son gouvernement.
Maintenant il y a trois anciens étrangers, ex-américain Natalia Yaresko (ministre des Finances), ex-lituanien Aivaras Abromavicius (Ministre de l'Economie et du Commerce) et un ex-géorgien Alexander Kvitashvili (Ministre de la Santé publique). Ils ont déjà une certaine expérience, se ne sont pas des débutants. Ils ont renoncé à leur passeports européens et américains avec seulement deux avantages en retour: un salaire de 200 $ par mois et la possibilité de construire une nouvelle Ukraine prospère.
Dans un étrange coup du sort, les ministres ukrainiens ne parlent que le russe et pas assez bien l'ukrainien et les autres ministres eux ne parlent pas l'anglais et n'ont pas le niveau suffisant pour des discussions complexes sur la façon de sauver une économie qui s'effondre devant leurs yeux.
Les problèmes auxquels ils sont confrontés sont énormes. Le nouveau ministre de l'économie, M. Abromavicius, sait que le pays est en faillite. "On s'attend à ce que nous allons produisions une réelle opposition, nos programmes et nos déclarations ne sont pas réalistes" déclare t-il. En d'autres termes, le nouveau budget ukrainien n'est qu'un bout de papier. Mais sans ce morceau de papier il n'y aura pas de nouveaux fonds de la Banque centrale européenne et du FMI.
Les premières mesures qui ont été prises à ce jour sont controversées.
Mais c'était alors le régime précédent.
Aujourd'hui, l'Ukraine est beaucoup tournée vers l'Ouest américain il y a eu un vent passionnant de transformations qui balayé le paysage politique ukrainien l'année dernière. Sa culture politique est moderne, attrayante, raffinée et européenne. Par exemple, à la fin de l'année dernière une nouvelle loi a été adoptée pour que des citoyens d'autres pays soient autorisés à participer à la politique ukrainienne et même au gouvernement, si ils renoncent à leurs anciennes citoyennetés. La raison invoquée était la lutte contre la corruption ukrainienne. Apparemment, dans un pays de plus de 40 millions de personnes, Arseni Iatseniouk le Premier ministre (appelé "Rabbit" par ses citoyens) ne parvenait pas à trouver 12 politiciens ukrainiens non corrompus pour son gouvernement.
Maintenant il y a trois anciens étrangers, ex-américain Natalia Yaresko (ministre des Finances), ex-lituanien Aivaras Abromavicius (Ministre de l'Economie et du Commerce) et un ex-géorgien Alexander Kvitashvili (Ministre de la Santé publique). Ils ont déjà une certaine expérience, se ne sont pas des débutants. Ils ont renoncé à leur passeports européens et américains avec seulement deux avantages en retour: un salaire de 200 $ par mois et la possibilité de construire une nouvelle Ukraine prospère.
Dans un étrange coup du sort, les ministres ukrainiens ne parlent que le russe et pas assez bien l'ukrainien et les autres ministres eux ne parlent pas l'anglais et n'ont pas le niveau suffisant pour des discussions complexes sur la façon de sauver une économie qui s'effondre devant leurs yeux.
Les problèmes auxquels ils sont confrontés sont énormes. Le nouveau ministre de l'économie, M. Abromavicius, sait que le pays est en faillite. "On s'attend à ce que nous allons produisions une réelle opposition, nos programmes et nos déclarations ne sont pas réalistes" déclare t-il. En d'autres termes, le nouveau budget ukrainien n'est qu'un bout de papier. Mais sans ce morceau de papier il n'y aura pas de nouveaux fonds de la Banque centrale européenne et du FMI.
Les premières mesures qui ont été prises à ce jour sont controversées.
Mme Merilo, aussi, a renoncé à son passeport européen dans l'espoir d'un avenir meilleur pour sa nouvelle patrie.
Selon la loi, la double nationalité n'est pas autorisée pour un fonctionnaire gouvernemental ukrainien, mais, comme cela arrive souvent en Ukraine, que certains contournent la loi. Le gouverneur de la région de Dniepropetrovsk, l'oligarque Igor Kolomoisky, par exemple, dispose de trois citoyennetés.
Un vent de changement a balayé le gouvernement ukrainien, les journaux occidentaux ont signalé que lors des dernières élections, pour la première fois depuis des décennies, il n'y a plus de communistes au Parlement ukrainien. Mais cela signifie que la possible opposition organisée contre l'actuel président et le Premier ministre est partie.
Au lieu de cela, la nouvelle Rada est formée d'un grand groupe de parlementaires dont la loyauté politique est très incertaines et avec des seigneurs de guerre, et des militants douteux formés dans la rue et qui se sont distingués au cours des combats et des incendies de pneus.
Ces recrues du gouvernement vivent de façons étranges et d'auto-promotion dans les murs du Parlement.
Un nouveau visage à la Rada, le chef du parti ultra-nationaliste Pravy Sektor et ancien chef de guerre, Dmytro Yarosh, a admis dans une interview à la télévision ukrainienne en Janvier qu'il caresse une véritable grenade à main dans sa poche et qu'il l'avait à l'intérieur de la Rada. Parce qu'il est député, le personnel de sécurité n'a pas le droit de vérifier ses poches. On lui a demandé si il avait quelque chose de dangereux sur lui et il a dit non. Pour quoi avoir une grenade à main sur soi ? C'est qu'il y a trop d'ennemis de l'Ukraine au sein du parlement. Il n'a pas peur, bien sûr. Mais le moment venu, il utilisera cette grenade et avec un peu de chance, il tuera beaucoup d'entre avec lui.
Ancien chef de guerre Dmytro Yarosh est le chef du parti ultra-nationaliste Secteur droit et maintenant député
Un autre ancien chef de guerre, ancien membre du parti social-national et député ukrainien, Igor Mosiychuk,déclare aux journalistes que l'Ukraine, "est un état de guerre, il faut stimuler l'ouverture d'un second front dans le Caucase, en Asie" contre la Russie. Dans une vidéo scandaleuse , qui a été vu plus de 2,5 millions de fois, il décharge un fusil d'assaut dans le portrait du leader tchétchène Ramzan Kadyrov, "Ramzan, vous avez envoyé vos chiens, traîtres dans notre pays. Nous les tuons ici et nous viendrons après pour vous. Nous reviendrons après à Grozny. Nous allons aider nos frères de libérer l'Itchkérie des chiens comme vous. Gloire à l'Ukraine! Gloire à la libre Itchkérie! "
Malgré cette bravade, la sécurité personnelle pour les trois députés a été augmenté, elle représente un coût élevé pour le pays qui est déjà à court d'argent, le dirigeant tchétchène a promis de les traduire en justice en Russie pour incitation au terrorisme.
Bien qu'il puisse être tentant de rejeter ces mots comme les divagations venus d'anciens chefs de guerre qui ont été traumatisés par la guerre, des changements inquiétants de la mentalité politique ont fait leur apparition au sein de l'establishment politique ukrainien.
Anton Geraschenko est la tête d'affiche de la prochaine génération de politiciens ukrainiens. Il détient une position importante comme conseiller du ministre pour les affaires intérieures, et joue le rôle de porte-parole du ministère. âgé de 36 ans, bien éduquée, membre du Parlement, il est familier à la télévision, et c'est un chouchou des talk-shows politiques de la nation. Il parle bien et donne des interviews élaborées sur tous les sujets politiques à tous les grands journaux ukrainiens.
Vendredi dernier, lors de son voyage aux États-Unis, M. Gerashchenko a publié deux messages controversés sur sa page Facebook, ce qui pourrait être considéré comme très révélateur sur l'humeur changeante de la classe politique ukrainienne envers les Etats-Unis.
Dans la première, M. Gerashchenko fait l'éloge d'un George Soros, il rédige un article dans lequel le financier âgé de 84 ans est un personnage de "haut vol" comme un aigle et sur la mesquinerie d'Obama et des autres nains politiques. M. Gerashchenko blâme M. Obama et les autres «nains politiques» parce qu'ils ne se rendent pas compte que «les actions de Poutine envers l'Ukraine sont similaires aux mouvements tectoniques de l'histoire du monde, ces actions sont beaucoup plus grande fortes que celles qui ont été les conduites après les attaques terroristes du 11 Septembre 2001, à New York et Washington." Selon M. Gerashchenko, George Soros a perdu tout espoir que "Barack Obama donne une chance aux États-Unis de fournir une assistance économique à grande échelle pour le peuple de l'Ukraine, c'est une aide misérable qui est dix fois moins importante que l'aide qui a été accordée à l'Irak ou à l'Afghanistan. » M. Gerashchenko a exprimé sa frustration de M. Obama qui refuse de donner à l'Ukraine de l'argent à l'échelle du plan Marshall ou des programmes d'aides pour la reconstruction du Japon après la Seconde Guerre mondiale ou de la Corée du Sud après la Guerre de Corée.
Anton Geraschenko est la tête d'affiche de la prochaine génération de politiciens ukrainiens. Il détient une position importante comme conseiller du ministre pour les affaires intérieures, et joue le rôle de porte-parole du ministère. âgé de 36 ans, bien éduquée, membre du Parlement, il est familier à la télévision, et c'est un chouchou des talk-shows politiques de la nation. Il parle bien et donne des interviews élaborées sur tous les sujets politiques à tous les grands journaux ukrainiens.
Vendredi dernier, lors de son voyage aux États-Unis, M. Gerashchenko a publié deux messages controversés sur sa page Facebook, ce qui pourrait être considéré comme très révélateur sur l'humeur changeante de la classe politique ukrainienne envers les Etats-Unis.
Dans la première, M. Gerashchenko fait l'éloge d'un George Soros, il rédige un article dans lequel le financier âgé de 84 ans est un personnage de "haut vol" comme un aigle et sur la mesquinerie d'Obama et des autres nains politiques. M. Gerashchenko blâme M. Obama et les autres «nains politiques» parce qu'ils ne se rendent pas compte que «les actions de Poutine envers l'Ukraine sont similaires aux mouvements tectoniques de l'histoire du monde, ces actions sont beaucoup plus grande fortes que celles qui ont été les conduites après les attaques terroristes du 11 Septembre 2001, à New York et Washington." Selon M. Gerashchenko, George Soros a perdu tout espoir que "Barack Obama donne une chance aux États-Unis de fournir une assistance économique à grande échelle pour le peuple de l'Ukraine, c'est une aide misérable qui est dix fois moins importante que l'aide qui a été accordée à l'Irak ou à l'Afghanistan. » M. Gerashchenko a exprimé sa frustration de M. Obama qui refuse de donner à l'Ukraine de l'argent à l'échelle du plan Marshall ou des programmes d'aides pour la reconstruction du Japon après la Seconde Guerre mondiale ou de la Corée du Sud après la Guerre de Corée.
Anton Gerashchenko
Le post de Facebook par le jeune politicien ukrainien a créé un tollé en Ukraine et en Russie, mais les médias occidentaux préfèrent regarder le silence.
Inspiré par sa soudaine notoriété, M. Gerashchenko affiché une diatribe supplémentaire sur le même thème plus tard, le même jour.
"Oui, Obama est un nain politique, car on dirait qu'il ne saisit pas la pleine échelle des conséquences liées à la capture par Poutine de la Crimée. Parce que au printemps dernier et au début de l'été dernier, Obama a pris une «position dite de l'autruche» et a préféré ne pas voir l'agression de Poutine sur la partie continentale de l'Ukraine. Aux Etats-Unis, Barack Obama, pour ses actions indécises et ses positions perdues dans la politique étrangère, est appelé «le canard boiteux». Cet avis est analogue à notre expression «le pilote abattu». Et ce surnom est bien mérité. Barack Obama ne sera jamais mis dans la même catégorie que les grands Présidents américains comme Franklin Roosevelt ou Ronald Reagan. Et même avec Bill Clinton ... "
Dans son deuxième post M. Gerashchenko a poursuivi en disant qu'il exprimait non seulement ses propres sentiments, mais aussi celle d'une partie importante de la population ukrainienne, "qui considère que les actions d'Obama sont indignes du chef de la nation la plus puissante du monde, celle qui a fait de l'Ukraine une puissance qui a renoncé à l'arme nucléaire ... Au lieu de mesures décisives, nous n'avons rien, que des déclarations de la Maison Blanche qui se dit «très préoccupés», qui exprime ses préoccupations et également ses inquiétudes sur la situation dans notre pays."
M. Gerashchenko, sait que l'opération du Président Poutine en Crimée et dans le Donbass n'a été possible que parce que M. Obama ne risquerait jamais une intervention pour l'arrêter. Selon cette star de la politique ukrainienne, l'Amérique a «seulement» investi 1 milliard de dollars en Ukraine, une bouchée de pain selon M. Gerashchenko . Au lieu de cela, ils veulent une grosse tranche des centaines de milliards que les Etats-Unis a investi sur guerre de 2001 à 2014 en Afghanistan, en Irak et au Pakistan.
Ces messages révélateurs et troublants ont été supprimés quelques heures après. Supprimé ou non, M. Gerashchenko, ainsi qu'un certains nombre de politiciens ukrainiens, en veulent à M. Obama pour ne pas faire ce que George Soros souhaite, un don de 50 milliards de dollars US, de l'argent des contribuables de l'UE pour construire un paradis en Ukraine. Les motifs de George Soros pourraient être pragmatique, bien sûr. Certaines mauvaises langues ont dit que les arguments du financier pour le plan de sauvetage de l'économie ukrainienne abandonné par les États-Unis et les contribuables européens ont des racines non pas dans son amour pour la liberté dans le monde. Mais pour les obligations du gouvernement ukrainien qui sont dans son portefeuille et parce qu'en cas de défaut de paiement de l'Ukraine il perdra des milliards.
Les messages scandaleux de M. Gerashchenko sur Facebook ont disparu, mais les questions soulevées demeurent. La classe politique ukrainienne se détournera des États-Unis et de l'Occident si la générosité des contribuables américains ne répond pas aux attentes de la nébuleuse des réformateurs dans le gouvernement ukrainien. Les Ukrainiens sont-ils prêts à se replier sur eux-mêmes et ainsi emprunter le chemin long et douloureux de la construction de leur propre nation indépendante ? Au milieu de tous les discours de réformes et de «conseillers», on ne peut que se demander si ce n'est rien de plus que qu'un camouflage de la même vieille Ukraine, qui tente de convaincre le monde de donner une aide, Dans son premier post Facebook M. Gerashchenko déclare qu'il suffit d'une "aide économique à grande échelle."
Par Mikhail Klikushin
The New York Observer
http://observer.com/2015/01/the-new-ukraine-is-run-by-rogues-sexpots-warlords-lunatics-and-oligarchs/