La Palestine obtient le statut d'Etat observateur à l'ONU !
Perspective communiste
A défaut d'un drapeau flottant sur le parvis de l'ONU, les Palestiniens se sont vu attribuer un "acte de naissance" au sortir d'un vote jugé "historique", jeudi 29 novembre, au siège des Nations unies
Plus des deux tiers des 193 pays membres de l'organisation ont approuvé l'admission de la Palestine en tant qu'Etat observateur non membre. Exit donc le statut d'"entité" palestinienne. Pas moins de 138 pays ont joint leur voix en faveur de ce changement de statut, seuls 9 ont voté contre, dont les Etats-Unis et Israël, et 41 se sont abstenus, dont la Grande-Bretagne et l'Allemagne. "C'est un véritable coup dur pour l'administration américaine, malgré son intense lobbying, le Canada est le seul autre grand pays avec Israël qu'elle ait réussi à convaincre de rejeter la candidature palestinienne", faisait remarquer, le soir du vote, une source diplomatique.
Les six autres "non" sont venus de la République tchèque, des Iles Marshall, de la Micronésie, des Républiques de Nauru et de Palau, et du Panama.
A peine les résultats s'affichaient-ils sur les écrans géants disposés dans la salle que les applaudissements fusaient et que des membres de la délégation palestinienne brandissaient, en signe de victoire, un drapeau de plusieurs mètres de long de leur "Etat", reconnu de facto. "L'Assemblée générale est invitée aujourd'hui à produire un acte de naissance de l'Etat de Palestine dans sa réalité", avait lancé le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avant le vote qui, symboliquement, avait lieu soixante-cinq ans jour pour jour après l'adoption par cette même Assemblée générale du plan de partage de la Palestine sous le mandat britannique en deux Etats, l'un juif, l'autre arabe.
Les six autres "non" sont venus de la République tchèque, des Iles Marshall, de la Micronésie, des Républiques de Nauru et de Palau, et du Panama.
A peine les résultats s'affichaient-ils sur les écrans géants disposés dans la salle que les applaudissements fusaient et que des membres de la délégation palestinienne brandissaient, en signe de victoire, un drapeau de plusieurs mètres de long de leur "Etat", reconnu de facto. "L'Assemblée générale est invitée aujourd'hui à produire un acte de naissance de l'Etat de Palestine dans sa réalité", avait lancé le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avant le vote qui, symboliquement, avait lieu soixante-cinq ans jour pour jour après l'adoption par cette même Assemblée générale du plan de partage de la Palestine sous le mandat britannique en deux Etats, l'un juif, l'autre arabe.
Ce vote constitue la "dernière chance de sauver la solution à deux Etats", a affirmé Mahmoud Abbas à la tribune, avant de s'engager à "tenter de ranimer les négociations" de paix avec Israël. Le texte de la résolution appelle d'ailleurs à la reprise de ces pourparlers afin qu'un Etat de Palestine puisse coexister "aux côtés d'Israël en paix et en sécurité, sur la base des frontières d'avant 1967".
"Ce n'aurait jamais été le bon moment", rétorque Rabii Al-Hantouli, porte-parole de la mission de la Palestine à l'ONU, qui rappelle que quatorze mois plus tôt, en septembre 2011, alors que les Palestiniens cherchaient à être admis en tant qu'Etat membre à part entière devant le Conseil de sécurité, plusieurs pays "amis" leur avaient déjà conseillé de patienter... jusqu'aux élections américaines.
"Ce vote signe la fin du diktat imposé par Washington et son allié israélien, le choix des Palestiniens d'agir en dehors de l'orbite israélo-américaine a été largement plébiscité et ouvre la porte à d'autres médiations pour le processus de paix au Proche-Orient, notamment celles de gouvernements démocratiquement élus dans le monde arabe", relève Ricken Patel, directeur exécutif de l'ONG Avaaz.org, dont la pétition en faveur de la reconnaissance de l'Etat palestinien a recueilli 1,8 million de signatures dans le monde.
Si l'élévation du statut de la Palestine à celui d'un "Etat" observateur non membre ne lui accorde aucun droit de vote au sein de l'Assemblée générale, il donne aux Palestiniens la possibilité d'adhérer de plein droit à des agences spécialisées de l'ONU, comme l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ainsi qu'à des traités internationaux, notamment le Statut de Rome, traité fondateur de la CPI.
Pas une seule fois M. Abbas n'a fait allusion à la Cour dans son discours, il a toutefois promis "d'agir de manière responsable et positive dans les prochaines étapes".
