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La communiste Elke Kahr (KPÖ) peut-elle devenir maire de Graz (Autriche) ?

Perspective communiste

A quelques jours d'un scrutin municipal à Graz, capitale du Land de Styrie (Steiermark), un sondage donne la liste conduite par les communistes (KPÖ) à plus de 23% des intentions de votes et dans la situation d'une possible coalition "Rot-Rot-Grüne" en faveur de Elke Kahr. Un signe fort dans un pays fortement marqué par l'extrême droite - article et traduction Nico Maury

Graz, 280.000 habitants et capitale du Land de Styrie (Steiermark), peut-elle être dirigée par les communistes ? c'est la possibilité qui est avancé depuis la publication d'un sondage sur la page régionale du Bezirkszeitung. Les élections municipales se tiendront dimanche 5 février suite à la dissolution anticipée de ce dernier.

Ce sondage confirme la force du Parti Communiste d'Autriche (KPÖ) qui est annoncé à 23% des intentions de votes (et oscille entre 14% et 20% dans les enquêtes précédentes). Le maire sortant ÖVP (Parti populaire autrichien), Siegfried Nagl, est crédité de 33%, un score assez semble à celui recueilli en 2012. Nagl pourrait devoir quitter son poste de maire au profit de la communiste Elke Kahr. En 2012, le KPÖ remportait 19,86% des suffrages et 10 élus.

En effet, les Verts (Grünen) et les sociaux-démocrates (SPÖ), crédités chacun de 14% des intentions de votes, permettrait de créer une coalition majoritaire rouge-rouge-verte ("Rot-Rot-Grüne").

FPÖ ou communiste, la bataille de la seconde place

La grande inconnu est le résultat du parti d'extrême droite FPÖ qui est lui aussi crédité de 14% des intentions de votes. Mario Eustacchio qui conduit cette extrême droite vise la seconde place (un sondage de novembre confirme cette hypothèse avec un FPÖ a 26%) et qu'il peut compter sur la campagne anticommuniste du SPÖ pour brouiller les pistes.

D'autant plus que les verts n'excluent pas une cogestion avec la droite (ÖVP) et que le parti Neos (Das Neue Österreich und Liberales Forum) peut aussi, via le vote utile, servir de réservoir à voix pour le FPÖ.

Les communistes restent prudent sur les sondages, lors des élections régionales de 2015, le KPÖ devait perdre ses élus au Parlement régional, or il n'en fut rien. La bataille pour la seconde place sera rude et rien n'est encore gagné.


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