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La délégation du Parti Communiste de Grèce (KKE) est à Paris

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Le secrétaire général du KKE, Dimitris Koutsoubas, accompagné de Christina Panagiotakopoulou et Giorgos Perro, ont été chaleureusement accueilli par les cheminots en lutte à la gare de Montparnasse.

Traduction Nico Maury

Le Secrétaire général du Comité Central du Parti Communiste de Grèce (KKE), Dimitris Koutsoubas, est à Paris pour soutenir la lutte des travailleurs français. Présent à la gare du Montparnasse, il a été chaleureusement accueilli par les cheminots.

Dimitris Koutsoubas a commencé son discours en français, exprimant "la solidarité des communistes grecs, de la classe ouvrière de Grèce envers la classe ouvrière en difficulté de France". De la même manière, s'exprimant en français, il a terminé son discours en notant que "nous sommes la classe qui produit la richesse en France et en Grèce. Nous sommes la classe qui fait avancer la société. Et les luttes des ouvriers de France aujourd'hui tirent en avant toute la classe ouvrière. Le KKE, la classe ouvrière de Grèce, était, est et sera à vos côtés."

Discours de Dimitris Koutsoubas :

"Chers amis, camarades,

Au nom du Parti Communiste de Grèce, nous vous transmettons la solidarité des communistes grecs, de la classe ouvrière de Grèce à la classe ouvrière française en lutte et nous souhaitons plein succès à la grève générale d'aujourd'hui et aux rassemblements de grève, au cours desquels nous serons également à vos côtés.

Nous sommes avec vous dans ce combat, avec vos syndicats en première ligne, pour retirer, abroger, la réforme des retraites anti-ouvrière du gouvernement Macron.

Ce combat est déjà entré dans l'histoire pour vous. Les énormes mobilisations de grève sans précédent, qui font le tour du monde, votre action variée et militante depuis des mois, montrent une fois de plus l'énorme pouvoir de la classe ouvrière et de la lutte organisée, la lutte de classe qui peut vaincre n'importe quel adversaire et qui profite avant tout aux véritables créateurs de richesse.

Votre lutte a forcé le gouvernement Macron à abandonner toutes les fausses apparences et à montrer le vrai visage violent de l'État bourgeois hostile. Ils légifèrent contre la volonté du peuple, en utilisant les armes légales et constitutionnelles du pouvoir du capital. Ils interdisent les manifestations, menacent les syndicalistes, terrorisent le peuple, pour protéger les profits d'une minorité d'exploiteurs. Ils prouvent que leur "démocratie" s'arrête en dehors du lieu de travail et n'existe que pour servir leurs profits.

Rien de tout cela n'est cependant contagieux. Ils sont tous devenus des chiffons face à la détermination des Français en difficulté. Tout ce qu'ils obtiennent, c'est de témoigner de leur faiblesse et de leur peur.

Il se confirme à maintes reprises que la logique du « moindre mal », qui a été le « drapeau » des gouvernements anti-populaires successifs en France, n'est pas une solution. Il a donné une impulsion à l'offensive anti-ouvrière tout en ne bloquant pas seulement la voie à l'extrême droite, mais en la renforçant davantage.

Une véritable issue pro-populaire, en France, en Grèce et dans tous les pays, est de renforcer la lutte contre la barbarie capitaliste et - à chaque fois - son gouvernement administrateur. C'est le seul moyen de vaincre les forces politiques réactionnaires, de mettre des obstacles aux choix impopulaires, de changer réellement les rapports politiques, de mettre fin à cette voie sans issue.

Aujourd'hui, alors que les progrès de la science et de la productivité nous permettent de travailler moins d'heures par jour, moins d'années dans notre vie, nous ne pouvons accepter de travailler jusqu'à 64 ans, comme le prévoit la loi du gouvernement Macron, ou jusqu'à 67 ans, comme le prévoit la loi que le gouvernement dit « de gauche » de SYRIZA, a imposé en Grèce en 2016, à la suite des gouvernements précédents.

Et puis la classe ouvrière grecque s'est retrouvée en masse dans les grèves et dans la rue. Il en a fait de même ces dernières semaines, débordant de colère face à un crime qui a coûté la vie à 57 personnes, pour la plupart de jeunes enfants, lorsque deux trains sont entrés en collision dans la nuit du 28 février, en raison de l'absence des mesures de protection nécessaires. Le tout au nom du profit.

Au cours de cette période, deux des plus grandes grèves de ces dernières années ont eu lieu en Grèce avec le slogan "LEURS PROFITS OU NOS VIES". C'est le dilemme de chaque travailleur, dans chaque pays. Et votre propre lutte donne une réponse retentissante que les travailleurs n'acceptent pas de nouveaux sacrifices.

Nous sommes la classe qui produit la richesse en France et en Grèce. Nous sommes la classe qui fait avancer la société. Et les luttes des ouvriers de France aujourd'hui tirent en avant toute la classe ouvrière. Le KKE, la classe ouvrière de Grèce, était, est et sera à vos côtés.

Force et bonne lutte !"

902.gr


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