La gauche inflige une lourde défaite aux nationalistes en Uttar Pradesh (Inde)
Perspective communiste
Le Samajwadi Party (que l'on peut traduire par "Parti socialiste") a infligé une lourde défaite aux nationalistes du BJP en Uttar Pradesh. Des élections législatives partielles se tenaient dans deux circonscriptions nationales qui étaient tenues par le parti de Narenda Modi - article et traduction Nico Maury
L'euphorie des nationalistes, après leur victoire électorale au Tripura au été de courte durée suite à des élections partielles perdues en Uttar Pradesh. Deux circonscriptions de la Lok Sabha (Assemblée nationale d'Inde) étaient vacantes dans cette Etat de 200 millions d'habitant.e.s.
Et la victoire revient au Samajwadi Party (un parti de gauche, socialiste, représentant essentiellement les basses castes - "dalits" - et les castes moyennes) qui inflige une lourde défaite aux nationalistes pourtant sortants et glorifiés des récentes victoires contre les communistes au Tripura.
Dans la circonscription de Gorakhpur (934.056 votant.e.s soit 47,84% de participation), le SP inflige une sévère défaite au BJP (qui tenait cette circonscription depuis 1989). Les socialistes s'imposent avec 48,87% des voix (+27,12) contre 46,53% au BJP (-5,27). Aucunes autres formations ne dépasse les 1% (sauf l'Indian Congress 2,02%).
Dans la circonscription Phulpur, circonscription historique de l'ancien premier ministre indien, Jawaharlal Nehru, le Samajwadi Party reconquiert cette position perdue en 2014. Avec 46,95% des voix (+26,62%), le SP remporte l'élection sur les nationalistes qui perdent plus de 13 points (38,81%). Un dissident du SP remporte 6,58% des voix et les autres formations ne dépassent pas les 1% (sauf l'Indian Congress réduit à 2,65%). La participation fut de 730.456 votant.e.s (37,15%).
Dans ces deux circonscriptions, les partis de gauche, comme le Parti Communiste d'Inde et d'Inde marxiste (CPI et CPI-M) avaient appelés à s'unir autour des candidats du SP pour infliger une défaite aux nationalistes.
Et la victoire revient au Samajwadi Party (un parti de gauche, socialiste, représentant essentiellement les basses castes - "dalits" - et les castes moyennes) qui inflige une lourde défaite aux nationalistes pourtant sortants et glorifiés des récentes victoires contre les communistes au Tripura.
Dans la circonscription de Gorakhpur (934.056 votant.e.s soit 47,84% de participation), le SP inflige une sévère défaite au BJP (qui tenait cette circonscription depuis 1989). Les socialistes s'imposent avec 48,87% des voix (+27,12) contre 46,53% au BJP (-5,27). Aucunes autres formations ne dépasse les 1% (sauf l'Indian Congress 2,02%).
Dans la circonscription Phulpur, circonscription historique de l'ancien premier ministre indien, Jawaharlal Nehru, le Samajwadi Party reconquiert cette position perdue en 2014. Avec 46,95% des voix (+26,62%), le SP remporte l'élection sur les nationalistes qui perdent plus de 13 points (38,81%). Un dissident du SP remporte 6,58% des voix et les autres formations ne dépassent pas les 1% (sauf l'Indian Congress réduit à 2,65%). La participation fut de 730.456 votant.e.s (37,15%).
Dans ces deux circonscriptions, les partis de gauche, comme le Parti Communiste d'Inde et d'Inde marxiste (CPI et CPI-M) avaient appelés à s'unir autour des candidats du SP pour infliger une défaite aux nationalistes.
Dans l'Etat du Bihar, c'est le Rashtriya Janata Dal (Parti national du peuple) qui inflige deux défaites au BJP. Dans la circonscription d'Araria, le RJD s'impose avec 41.81% des suffrages sur les nationalistes (26,80%) et dans la circonscription de Jahanabad. Dans cette dernière le RJD était soutenu par le CPI, et le candidat du CPI(ML) Liberation (arrivé 3ème dans l'élection) avait le soutien du CPI(M).
Ces élections partielles sont assez intéressantes puisqu'elles montrent une érosion assez forte des nationalistes dans les bastions du cœur de l'Inde hindouiste. Et elles indiquent que l'Indian Congress ne profite pas de cette situation et semble subir défaites sur défaites et défections sur défections (au Tripura, tous les candidats du BJP étaient membres de l'Indian Congress lors des élections de 2014).
L'espace politique à gauche en Inde semble se dégager, reste à savoir comment pourront travailler ces partis politiques dans le cadre des élections législatives de 2019.