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La gauche ne fait pas face à une menace existentielle selon le Parti Communiste d'Inde

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Des propos rassurant qui nous viennent de Suravaram Sudhakar Reddy (CPI). Si il est très important de renforcer les positions de la gauche (left = communiste en Inde) au sein du Parlement, un revers électoral ne serait pas vécu comme la fin d'une histoire politique. Les structures sont seines, notamment les organisations de masse, celles qui forment la base du puissant mouvement communiste en Inde - article et traduction Nico Maury

Le Secrétaire national du Parti Communiste d'Inde (CPI), Suravaram Sudhakar Reddy, a déclaré mardi que la gauche ne faisait pas face à une "menace existentielle", tout en reconnaissant qu'elle devait améliorer sa position au sein de la Lok Sabha (chambre basse du parlement indien) pour jouer un rôle dans la politique nationale.

Le Secrétaire national du Parti Communiste d'Inde (CPI) estime que la gauche se trouvait dans une "position difficile" en raison de "la règle du BJP d'un côté" et du revers subi lors des élections de 2014 de l'autre.

La gauche, composée de CPI(M), du CPI et de petits partis communistes, avait remporté 61 sièges à la Lok Sabha en 2004, un chiffre qui avait été ramené à 12 lors des dernières élections générales.

"Les élections à Lok Sabha sont très importantes pour nous. Nous devons améliorer notre position au sein de Lok Sabha", mais il ne croit pas que la gauche soit confrontée à une menace existentielle si elle échoue lors des élections.

"Lors des élections, il y aura des hauts et des bas, mais nos organisations de masse, tout comme les mobilisations populaires que nous convoquons n'ont pas diminué; il y a certes une érosion électorale mais ce n'est pas si grave". Le dirigeant du CPI a affirmé que le système électoral du pays était défectueux, car il n'était pas basé sur la représentation proportionnelle.

La gauche n’obtient pas de sièges en fonction de ses effectifs, "sauf quand elle accepte des compromis électoraux, ce qui n’est pas le cas dans la période actuelle", a-t-il déclaré. "Sinon, je ne pense pas qu'il y ait un danger de menace existentielle. Nous la rejetons".

"Je ne pense pas que se soit (l'élection en cours) soit une bataille décisive. C'est important, certes, nous devons améliorer notre position, puis jouer notre rôle dans la politique nationale".

Suravaram Sudhakar Reddy estime cependant que la gauche était incapable de résister au "goondaisme" (violences politiques menées par des bandes armées liées à des partis politiques) du Trinamool au Bengale occidental.

Cela développe "de la colère et du raz-le-bol", une petite partie des partisans de gauche ont rejoint le BJP pour vaincre le Trinamool, ce qui a permis au parti dirigé par Amit Shah d'obtenir "une part de vote" importante. "Mais la gauche est toujours une force beaucoup plus forte que le BJP au Bengale occidental".

Concernant le parachutage du président de l'Indian Congress, Rahul Gandhi, à Wayanad dans le Kerala, ainsi qu'Amethi dans l'Uttar Pradesh, cette situation a créé un malentendu non seulement parmi les partis communistes et le Congrès, mais également dans le "public laïc".

"Les gens ne comprennent pas pourquoi Rahul Gandhi est allé à Wayanad pour se battre contre la gauche. Cela donne un mauvais signal pour eux (le Congrès), car la gauche devient un ennemi plus grand que le Narendra Modi. c'est une décision immature que Rahul Gandhi a prise".

L'élection en cours à Lok Sabha est un combat "assez difficile". "Je continue de croire que les partis non-BJP et anti-BJP auront un plus grand nombre de sièges que le NDA (c'est l'alliance nationale conduite par le BJP".


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