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La justice bolivienne annule le mandat d'arrêt contre Evo Morales

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La peur change de camp ! La persécution judicaire lancée par les putschistes contre les dirigeants du Mouvement au Socialisme (MAS-IPSP) va enfin prendre fin.

Le président de la Cour départementale de justice (TDJ) de La Paz, Jorge Quino, a annoncé ce lundi qu'il avait été décidé d'annuler l'imputation et le mandat d'arrêt déposé pour les crimes de sédition et de terrorisme contre l'ancien président bolivien, Evo Morales.

Traduction Nico Maury

L'autorité judiciaire a précisé que la décision avait été prise lors d'une audience sur l'Action pour la liberté par le premier juge d'instruction criminelle, Román Castro.

Lors d'un entretien avec Unitel, le président du TDJ de La Paz a ajouté que la mesure était basée sur le fait que les droits fondamentaux d'Evo Morales ont été violés en le citant par des décrets, sachant qu'il vit en Argentine. Morales est dans ce pays sud-américain en tant qu'asile politique, après le coup d'État de novembre 2019.

Selon l'explication de Quino à Unitel, le juge a pris cette décision parce que la convocation d'ordonnance a été traitée par les procureurs sans se conformer aux procédures. "Le juge a mis en garde contre l'erreur des procureurs et a déjà décidé d'annuler l'accusation et le mandat d'arrêt", a-t-il déclaré.

Selon la justice bolivienne, la convocation par décret est exécutée lorsque le domicile de la personne sur le territoire national est inconnu. Cependant, "dans ce cas, on savait que Morales était en Argentine".

De même, le président du TDJ de La Paz a affirmé que l'accomplissement de cette action de liberté est obligatoire et de réalisation immédiate.

Cependant, il a précisé que le mandat d'arrêt a été annulé, mais "les décisions sont transmises dans un certain degré de révision à la Cour constitutionnelle, et c'est cette instance qui déterminera en fin de compte si le juge a bien agi, correctement (...) ou non. J'aurais agi de cette façon."

L'ancien président Evo Morales a été convoqué à une audience ce mardi 27 octobre. Sa défense a allégué que Morales n'avait reçu ni convocation ni notification. De cette façon, le TDJ a entendu la requête en mise en liberté déposée par la défense.

A cet égard, l'avocat de l'ancien président, Wilfredo Chávez, a rapporté que "son client n'a été libéré que pour une accusation de terrorisme (connue sous le nom d'affaire audios) mais il a plus d'une douzaine de poursuites, dans le cadre de la persécution judiciaire".

Le processus en question est basé sur une plainte déposée contre l'ancien président par le ministre du gouvernement putschiste de Bolivie, Arturo Murillo. Le ministre a reçu la semaine dernière un vote de censure de l'Assemblée législative plurinationale (ALP). Cependant, la présidente putschiste, Jeanine Áñez, l'a réintégré quelques jours plus tard au même poste.

Telesur


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