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La libération de Marwan Barghouti constituerait la preuve de la volonté des Israéliens d'ouvrir enfin la voie à la paix

Perspective communiste

Communiqué du Parti communiste français



Le gouvernement israélien n'a pas voulu la réussite des négociations de paix qui devaient se terminer le 29 avril. En poursuivant de manière exponentielle (+123 %) la colonisation, en refusant fin mars de libérer le 4e contingent de prisonniers « d'avant Oslo » comme il s'y était engagé, Israël a montré son absence de volonté d'aboutir à un accord.

Israël a pris prétexte de l'accord entre l'OLP et le Hamas du 23 avril sur la formation d'un gouvernement d'union pour accuser le président Abbas d'avoir choisi « le Hamas et non la paix » et faire porter aux Palestiniens la responsabilité de l’échec des pourparlers – c'est un leurre et les réactions négatives d’Israël et des États-Unis ne doivent pas cacher celles, plus positives, de l'UE et de l'ONU qui soutiennent l'unité palestinienne sur la base de la reconnaissance d’Israël et de la non violence .

La France comme l'UE doivent soutenir le processus de réconciliation nationale palestinienne.

Pour le PCF, c'est plus que jamais le moment de construire sous l’égide de l'ONU une Conférence internationale pour la paix au Proche-Orient qui permette de relancer un véritable processus de négociations de paix sortant du tête à tête inégal entre les deux pays.

Dans cette perspective, la libération de Marwan Barghouthi et de tous les prisonniers politiques palestiniens constituerait la preuve de la volonté réelle des autorités israéliennes d'ouvrir enfin la voie à une paix juste et durable avec les Palestiniens.



Marwan Barghouti

Le monde qu'il découvre à sa naissance le révolte et il entre dès l'âge de 15 ans au Fatah. Il est emprisonné par les Israéliens en 1976 au cours d'une manifestation. À sa sortie d'incarcération, il entre à l'Université où il obtient une maîtrise en histoire, une autre en science politique et un diplôme de 3ème cycle en relations internationales.

Organisateur hors pair et homme de terrain très apprécié pour ses qualités d'orateur, il est l'un des principaux initiateurs de la 1ère Intifada en 1987, mais il est très vite arrêté par l'armée israélienne et expulsé en Jordanie. Il ne peut revenir d'exil qu'après la signature des accords d'Oslo en 1994. Il est élu au Conseil législatif de Palestine en 1996 où il défend la nécessité d'une paix avec Israël et devient secrétaire général du Fatah pour la Cisjordanie. Le 28 septembre 2000, la provocation d'Ariel Sharon sur l'esplanade des mosquées lance la 2ème Intifada.

Après une tentative d'assassinat de l'armée israélienne dont il faillit être victime, il est capturé par Israël le 15 avril 2002. Soutenant les attaques armées contre l'occupation israélienne, il rejette les attaques contre des civils sur le territoire d'Israël. Il est condamné le 20 mai puis le 6 juin 2004 à la réclusion à perpétuité et à 40 années d'emprisonnement.

Pour réaliser la paix, les Palestiniens ont besoin d'unité nationale, autant que les Israéliens ont besoin d'un consensus pour leur retrait. L'homme qui symbolise l'espoir d'unité chez les Palestiniens est Marwan Barghouti.

Maître Gisèle Halimi, avocate de Marwan, voyant dans le prisonnier « Un symbole de la lutte contre l'occupation », elle l'a comparé à Nelson Mandela, « lui aussi emprisonné pour avoir lutté contre cette honte de l'humanité qu'était l'apartheid ».

« Je ne suis pas un terroriste, mais pas non plus un pacifiste. Je suis simplement un gars normal de la rue palestinienne défendant la cause que tout autre opprimé défend : le droit de m'aider en l'absence de toute aide venant d'ailleurs. »


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