Les nostalgiques de Boris Elstine et du mirage capitaliste ultralibéral ont eu pignon sur rue dans les médias occidentaux et français après l'assassinat de l'opposant libéral Boris Nemtsov. Pourtant une seconde manifestation c'est tenue à Moscou. Cette dernière était organisée par le Parti Communiste de la Fédération de Russie (KPRF) et sa branche moscovite (le Comité de la ville de Moscou du Parti communiste).

Dans tous le pays, les "marches des poches vides" ont rassemblé près de 3 millions de russes, dont plus de 10.000 à Moscou. Entre les 17.000 à 70.000 manifestants nostalgiques de Boris Elstine et les millions de russes qui ont défilé pour demander un avenir meilleur, le rapport de force est clairement du côté des communistes.

Le temps des libéraux est terminé

Les manifestants réclament la démission du gouvernement Medvedev et la formation d'un gouvernement de confiance nationale afin de combattre la crise. La hausse rapide des prix, la dépréciation des salaires, des pensions et de l'épargne et l'inactivité du gouvernement de Dmitri Medvedev poussent des millions de russes vers la misère.

Pour Valery Rashkin, dirigeant des communistes de Moscou, le "gouvernement russe est malade d’une maladie incurable, le cancer libéral". "Nous croyons que le pays a besoin d’un changement de politique économique et politique, il nous faut un fort virage à gauche. Le programme anti-crise du Parti communiste est un document, dont nous exigeons l'adoption, qui offre des mesures pour sortir le pays de la crise. Sa mise en œuvre n'est possible que par la constitution d'un gouvernement de coalition de confiance nationale servant les intérêts nationaux" déclare Vladimir Rodine.

"Le temps des libéraux est terminé. Le libéralisme déshumanise l’homme. Quand à nos rassemblements viendront non pas des milliers, mais des dizaines et des centaines de milliers de personnes, alors nous chasserons les libéraux du gouvernement" déclare le député et membre du Présidium du Comité central du Parti communiste, Sergueï Oboukhov.

Au sujet de l’assassinat de l’homme politique libéral Boris Nemtsov, il a rappelé les propos que celui-ci tenait à Tchernomyrdine dans les jours tragiques d’Octobre 1993."Écrasez-les, écrasez-les. Détruisez-les tous avant qu’il ne soit trop tard" voilà ce que l’on pouvait entendre de la bouche de cet homme politique libéral sanguinaire il y a plus de vingt ans.