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La résurrection de la gauche en Estonie

Perspective communiste

Les élections législatives se déroulaient en Estonie ce dimanche. Les 101 sièges de la Riigikogu étaient en jeu.

Ce scrutin est marqué des affaires de corruption, la guerre impérialiste en Ukraine et par la renaissance de la gauche en Estonie.

Article et traduction Nico Maury

Comme la majorité des pays baltes, et des anciens pays socialistes, la droite, les conservateurs, les libéraux et l’extrême droite remporte les élections législatives.

92 sièges pour les libéraux, la droite et l’extrême droite

Le Parti de la réforme (libéral) remporte le scrutin avec 31,24 % des voix et 37 sièges. Le Parti populaire conservateur (extrême droite) remporte 16,05 % des voix et 17 sièges. Le Parti du centre (KESK) recueille 15,28 % des voix et 16 sièges. Estonie 200 (libéraux) gagne 13,33 % des voix et 14 sièges. Isamaa (droite) remporte 8,21 % des voix et 8 sièges.

Le Parti social-démocrate (SDE) conserve sa base électorale avec 9,27 % des voix (-0,56). Il remporte 9 sièges (-1) à la Riigikogu. Ce parti est vaguement de centre-gauche, c’est surtout un partenaire de coalition tantôt à droite, tantôt au centre-droite.

Les autres formations ne franchissent pas le seuil des 5% pour obtenir de siège au parlement.

La renaissance de la gauche

La petite surprise de ce scrutin est la renaissance de la gauche en Estonie. Il est important de rappeler que depuis 1991, le Parti communiste est interdit, que l’idéologie communiste est interdite et qu’afficher des symboles communistes ou soviétiques sont interdit.

Le Parti de la gauche unie (EÜVP), fondé en 2008 par l’unification du Parti de la gauche (communiste clandestin) et du Parti de la Constitution (représentant les intérêts de la minorité russe estonienne), est passé de 0,09 % des voix lors des dernières élections législatives à 2,39 % aujourd’hui (+2,30).

Le Parti de la gauche unie (EÜVP) ne parvient cependant pas à franchir le seul électoral des 5 % pour obtenir un siège au parlement.

Ce parti, affilié au Parti de la Gauche Européenne (PGE), s’est fait connaître en 2018 pour avoir fait campagne en faveur de Pavel Grundinin, le candidat du Parti Communiste de la Fédération de Russie (KPRF) lors des élections présidentielles auprès de la minorité russe. Bien qu’interdit en Estonie, cette campagne du candidat communiste s’était faite à l'ambassade de Russie en Estonie.


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