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Laurent Brun (CGT-Cheminots) sur RMC: "Le Président a raconté quelques carabistouilles"

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Jeudi, Emmanuel Macron a dit jeudi vouloir "aller au bout" de la réforme "indispensable" de la SNCF, qui "doit se réorganiser". Il a appelé les syndicats "au calme", affirmant les avoir "entendus". "Le Président a raconté quelques carabistouilles à notre sujet" lui a répondu Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots, sur RMC



Grève à la SNCF: épisode 3. Le trafic s'annonce un peu moins perturbé vendredi pour le début du troisième épisode de la grève en pointillés à la SNCF. Il y aura ainsi un TGV et un TER sur trois, deux Transilien sur cinq et un train Intercités sur cinq. Le trafic international sera "normal" pour les Eurostar, "quasi normal" pour les Thalys, tandis qu'un train Lyria sur six circulera.

Lors de son interview, jeudi, sur TF1, Emmanuel Macron s'est exprimé pour la première fois publiquement sur la réforme de la SNCF. "On doit aller jusqu'au bout" de cette réforme "indispensable", selon lui, appelant les syndicats de cheminots "au calme".

Invité de RMC, Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots, a estimé que les syndicats, eux aussi, iront jusqu'au bout dans ce bras de fer avec le gouvernement.

"C'est ce qui ressort des assemblées générales de grévistes. Il n'y a pas de souci de motivation de ce côté-là. Mais le Président n'a pas été très bon dans son exercice d'hier et qu'il a raconté quelques carabistouilles sur le chemin de fer".

"On a des témoignages de soutien comme on en a jamais eu"
Malgré les chiffres de la mobilisation en baisse - 38% des personnels indispensables à la circulation des trains se sont ainsi mis en grève pour ce troisième épisode - le syndicaliste a confié que "Le fait que les étudiants et avocats se mobilisent est positif". Et d'ajouter: "On a des témoignages de soutien comme on en a jamais eu. On espère que les usagers iront avec nous jusqu'au bout".

Jeudi, Emmanuel Macron a annoncé que la SNCF "sera une entreprise publique à capitaux 100% publics". Sa dette de quelque 50 milliards d'euros sera reprise en partie "dès le début", puis le reste "progressivement", en fonction de l'avancée des réformes, a-t-il indiqué. Cette reprise se fera donnant-donnant: l'Etat consentira cet "effort", un "geste très important", à condition que les cheminots fassent aussi "un effort" en acceptant la réforme, a confirmé le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

Laurent Brun, sur RMC, a alors rétorqué: "Ce que l'on comprend avec cette annonce, c'est qu'on va nous garder la tête hors de l'eau avec la reprise partielle de la dette puis il faudra se débrouiller. Mais ça ne règle pas le sujet. Ce n'est pas une garantie [...] Nous attendons le concret".

BFM TV


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