Perspective Com
Le FMI et la BM doivent être jetées aux poubelles de l’histoire

Nicolas Maury

Le président d’Equateur, Rafael Correa, est un économiste, ce qui n’est pas souvent mentionné. Lors de la dernière rencontre Ibéroaméricaine, qui s’est tenue au Salavador, il a dit : "Il y a des pays qui croient qu’on peut réparer le système (capitaliste)... et réformer le Fond Monétaire Internationnal et la Banque Mondiale, mais il en est d’autres qui désirent mettre à profit la conjoncture pour construire notre propre architecture financière régionale"

Et, samedi, à la radio : "Il n’y a pas à le "sauver", il y a à le jeter à la boîte à ordures !", en faisant allusion aux institutions FMI et BM, qu’il accuse d’être responsables des grands désastres des peuples Latinoaméricains.

Il a déclaré que, devant l’affaiblissement d’un pouvoir hégémonique, l’Amérique latine devait s’unir, et, dans ce contexte, il a posé comme axe de cette nouvelle architecture financière la Banque du Sud et une unité de compte commun, pour remplacer le dollar dans les transactions que réalisent les pays de la région.

"Avec celle-ci [monnaie commune], c’en serait fini de dépendre de monnaies "extra-régionales", comme le dollar et l’euro"

Repsol YPF devra quitter l'Equateur, insiste le président Correa

La compagnie pétrolière hispano-argentine Repsol-YPF devra quitter l'Equateur, a réitéré samedi le président équatorien Rafael Correa, au lendemain de l'annonce par son ministre du Pétrole de la rupture anticipée du contrat liant la compagnie à l'Etat.

"Repsol s'en va car (cette compagnie) nous a fait perdre du temps, huit mois, et a en plus diminué sa production et ses investissements et n'a pas accepté de renégociation du contrat", a déclaré Rafael Correa à l'occasion de son allocution télévisée hebdomadaire.

"Il est trop tard", pour explorer de nouvelles pistes, a-t-il encore déclaré alors que vendredi la compagnie a indiqué qu'elle gardait l'espoir de trouver un terrain d'entente. Rafael Correa a ajouté que ses puits pétroliers seraient "transférés à l'une des nombreuses entreprises désireuses d'investir dans le pays".

"L'Etat équatorien a pris la décision de mettre fin à sa relation de travail avec Repsol (...) il s'agit d'une rupture anticipée", avait annoncé vendredi le ministre du Pétrole Derlis Palacios.

La compagnie hispano-argentine extrayait jusque-là quelque 60.000 barils de pétrole par jour en Equateur, une part infime de sa production mondiale (1,039 million de barils par jour en 2007).

Rafael Correa, élu en 2006, a remis en question, depuis plus d'un an, les contrats liant l'Etat équatorien à quelque 13 compagnies pétrolières étrangères, exigeant notamment une répartition plus juste des bénéfices.

Selon les autorités, le contrat actuel, qui courait en principe jusqu'en 2012, laisse à Repsol 80% de la production.


Commentaires (2)
1. Tourtaux Jacques le 03/11/2008 09:31
Quelle chance ils ont nos amis équatoriens d'avoir élu un président à la hauteur !

J. Tourtaux
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